La Völuspá (« Prophétie de la voyante ») est le premier poème de l'Edda poétique.
Conception[]
La Völuspá est le premier poème de l'Edda poétique, un recueil de poèmes en vieux norrois. Il est conservé en entier dans deux manuscrits islandais, le Codex Regius et le Hauksbók, et partiellement dans l'Edda en prose de Snorri Sturluson.
La Völuspá est un poème cosmogonique qui prend la forme d'un long monologue où une voyante expose au dieu Odin, en une série de visions riches de détails, l'histoire et le destin du monde, des dieux et des hommes, depuis l'origine du monde jusqu'au Ragnarök qui verra l'avènement d'un renouveau de l'univers. Il est écrit vers l'an mille par un auteur inconnu. Bien que probablement composé par un païen, la plupart des chercheurs s'accordent à penser que le poème a été influencé par des dogmes et l'imagerie chrétiennes qui étaient certainement connus des islandais cultivés de l'époque.
Long de 59 à 66 strophes selon les versions. Le mètre employé est le fornyrðislag (« ton des anciens récits »). Il consiste en des strophes de huit vers courts à deux temps forts, l'accent islandais tombant toujours sur la première syllabe. Les vers sont constitués de quatre syllabes. Les vers pairs et impairs sont reliés par allitération. Les 18 premières strophes parlent du passé, de 19 à 43 du présent et de 44 à 66 du futur et de la fin du monde.
Les strophes 10 à 16 sont appelé le Dvergatal ("le Catalogue des nains").
J.R.R. Tolkien, spécialiste du vieux norrois, a été grandement influencé par la saga. La grande majorité des noms des nains de sont univers et même celui de Gandalf sont inspiré du Dvergatal.[1] Christopher Tolkien suggère que « ces noms de nains dans Le Hobbit ont fourni le point de départ des langues des hommes du nord de la Terre du Milieu ».[2]
Voir aussi : Glaemscrafu traduction du Dvergatal
Notes et références[]
- ↑ Lettres, Lettre 297 : "Brouillon d'une lettre à Mr. Rang"
- ↑ The Peoples of Middle-earth, Part I, chapter II : "The Appendix on Languages"