Wiki Le Seigneur des Anneaux

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EN SAVOIR PLUS

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Melkor, plus tard nommé Morgoth, est le Premier Seigneur des Ténèbres et la première source de malfaisance en Terre du Milieu, durant le Premier Âge.

À l'origine le plus puissant des Ainur créé par Eru Ilúvatar, Melkor se rebella contre son créateur par orgueil et chercha à corrompre Arda. Après avoir commis de nombreux maux à travers le Premier Âge et les époques précédentes, tels que le vol des Silmarils, qui a abouti à l'obtention du nom de Morgoth, et la destruction des Deux Lampes et des Deux Arbres de Valinor, Morgoth fut vaincu par l'Armée de Valinor durant la Guerre de la Grande Colère. En guise de punition, il sera banni d'Arda dans le Vide, bien qu'il soit prophétisé qu'il reviendrait un jour.

Histoire[]

Ainulindalë[]

MorgothFA

Melkor (Morgoth)

Melkor fut créé par Eru Ilúvatar dans les Salles Intemporelles au début de la création. Il possédait plus de pouvoir et de connaissances que les autres Ainur.[1] Son frère est Manwë.

Ennuyé par le Vide à l'extérieur des Salles Intemporelles, il était désireux de créer ses propres choses. Il se promenait souvent dans le Vide à la recherche de la Flamme Impérissable, mais la Flamme était d'Ilúvatar et résidait avec lui. Melkor ne mis jamais la main dessus. Melkor continua à chercher, ce qui eu pour effet de l'isoler et de le mettre à l'écart de ses compagnons Ainur. C'est au cours de ces périodes solitaires qu'il commença à avoir des idées et des pensées qui n'étaient pas en accord avec celles de ses compagnons.

Lorsque les Ainur jouèrent la Grande Musique que leur avait enseigné Eru, Melkor tissa certaines de ses propres pensées dans sa musique, et immédiatement la discorde surgit autour de lui. Certains de ceux qui se trouvaient à proximité accordèrent leur musique à la sienne et ce jusqu'à ce que deux thèmes musicaux se disputent devant le Trône. Pour mettre fin à la querelle, Eru institua un deuxième puis un troisième thème. Mais Melkor parvint une fois de plus à gâcher le deuxième thème, dont Manwë était l'instrument principal. Le Troisième est le thème des Elfes et des Hommes, et bien qu'il n'ait pas été submergé par la discorde, comme le fut le Deuxième thème, il n'a pas non plus réussi à le corriger. Quand Eru mit fin à la Musique, il réprimanda Melkor, louant sa force mais lui rappelant que, en tant qu'aspect de la pensée de son créateur, tout ce qu'il pouvait faire naître avait finalement sa source en lui-même. Cependant, en tant que tel, même la discorde a finalement contribué à la gloire du travail d'Eru. Cette réprimande fit honte à Melkor, mais provoqua également de la colère en lui, bien qu'il le cacha. Ainsi, lorsque la Musique s'incarna en Arda, elle était déjà imparfaite à cause de la Discorde, et une chaleur immodérée ainsi qu'un grand froid l'ont traquée. C'est alors que Melkor prit de l'intérêt pour ce nouveau monde et y descendit avec certains autres Valar.

Arrivée en Arda[]

Lorsque les Valar entrèrent en Arda et commencèrent à façonner la matière brute, Melkor voulu devenir et être reconnu comme seigneur de cette nouvelle terre. Cependant, les autres Valar préférèrent prendre Manwë car, même s'il n'est pas aussi puissant que Melkor, il comprend la pensée d'Eru mieux que n'importe lequel de ses pairs. Amer d'avoir été refoulé, Melkor prit la décision de s'opposer aux autre Valar. À chaque fois que les Valar travaillaient pour améliorer le monde, Melkor perturbait leurs efforts et réduisait leurs projets à néant. Pendant longtemps, Melkor parvint à avoir le dessus sur les tous autres Valar malgré leurs puissances combinées. Pendant tout ce temps, Arda resta essentiellement informe à cause des agissements de Melkor. Heureusement pour eux, le puissant Vala Tulkas se décida finalement à descendre sur Arda, et sa force fit pencher la balance en faveur des Valar. Melkor s'enfuit devant lui et quitta Arda pour un temps.

Années des Lampes[]

Après le départ de Melkor, les Valar réussirent à apaiser les tumultes du monde et entreprirent de le commander en vue de la venue prochaine des Elfes. Pour éclairer le monde, ils érigèrent deux Grandes Lampes en Terre du Milieu et placèrent leur demeure à égale distance entre les Deux Lampes. Pendant ce temps, Melkor rentra à Arda avec les divers esprits Maiar qui s'étaient accordés à sa musique, et creusa une puissante forteresse à l'extrême nord du monde et la nomma Utumno.[2] Pour défendre sa toute nouvelle forteresse, il fit élever les Montagnes de Fer comme un anneau autour du nord. La défiguration subite du Nord permit de prévenir les Valar du retour de Melkor. Cependant, avant même que les Valar puissent riposter, Melkor sortit brusquement d'Utumno avec une armée, la volonté de faire la guerre, et parvenir à détruire les Deux Lampes. Lorsqu'il atteignit son but, le feu à l'intérieur des lampes consuma une grande partie du monde et, se chargeant de limiter les dégâts, les Valar ne purent pas s'occuper de Melkor qui en profita pour retourner, lui et son armée, dans sa forteresse. L'ile d'Almaren fut brulée et perdue.

Après la destruction des Lampes, les Valar se retirèrent sur le continent d'Aman, à l'Ouest, et y construisirent Valinor. Cependant, en agissant de la sorte, les Valar abandonnèrent la Terre du Milieu qui tomba sous l'influence de Melkor. Suite à cela, le continent fut plongé dans l'obscurité et Melkor en profita pour le peupler d'horribles créatures et de décomposition. Après ça, il fera construire sa forteresse secondaire d'Angband à l'Ouest de la Terre du Milieu pour défendre ses nouvelles terres en cas d'attaque des Valar. Cette nouvelle forteresse sera érigée au sein des Montagnes de Fer et sera placée sous le commandement de son fidèle lieutenant : Sauron.[3] Comme les Valar ne savaient pas où les enfants d'Ilúvatar se réveilleraient, ils hésitèrent à faire la guerre contre Melkor, craignant que le choc de leurs pouvoirs n'entraîne des dommages collatéraux massifs comme ils n'en avaient pas vus depuis la destruction des lampes. À cause de cela, la plupart des Valar restèrent en Aman et abandonnèrent la Terre du Milieu. Cela permit notamment à Melkor de découvrir les Premiers Elfes bien avant ses congénères. Il en profitera pour en capturer et en torturer le plus possible ce qui aura pour conséquence de créer les premiers orques.

La Guerre des pouvoirs[]

Lorsque le Vala Oromë découvrit que les Elfes s'étaient réveillés, les Valar prirent des mesures immédiates contre Melkor, et déclenchèrent la Guerre des Pouvoirs. Ils parvinrent à défaire les serviteurs de Melkor, contraignant ce dernier à se retirer dans sa forteresse. Après un siège difficile et douloureux, les Valar enfoncèrent les portes d'Utumno et Melkor fut capturé, enchainé avec Angainor et ramené à Valinor. Lors de son jugement, Melkor plaida le pardon des Valar mais sera finalement jeté dans les Cavernes de Mandos pour une durée de trois cents ans. Cependant, dans leur hâte de renverser Melkor, les Valar laissèrent de nombreuses fosses et voûtes inexplorées d'Utumno, ce qui permit notamment à Sauron de rester en liberté. De plus, ils n'ont ni capturé ni détruit les Balrogs, qui se mirent à hiberner sous les ruines d'Angband en attendant le retour de leur maître.[3]

Suite à sa peine, Melkor fut de nouveau mené devant Manwë et feignit de se repentir. Incapable de comprendre le mal de Melkor, en étant lui-même totalement libre, Manwë ordonna sa libération. Au début, il semblait que le mal de Melkor avait été guéri, car tous ceux qui recherchaient ses conseils et son aide à cette époque en bénéficiaient grandement. Cependant, Tulkas et Ulmo restaient particulièrement méfiant et surveillèrent Melkor de près. En vérité, Melkor était plus que jamais rempli de malveillance et commença à mettre son extraordinaire ruse à profit pour trouver un moyen de ruiner Aman. Voyant le bonheur des Elfes et se souvenant que c'était à cause d'eux qu'il avait été renversé, Melkor désirait par-dessus tout les corrompre. De tous les groupes d'Elfes qui s'étaient formés à Valinor, Il préférait les Ñoldor car ils étaient en équilibre parfait entre utilité et oreilles ouvertes et il décida d'utiliser sa malice presque exclusivement sur eux.

Pendant une longue période, il répandit tout un tas de mensonges sur les Valar et leurs intentions d'amener tous les Elfes à Aman. Melkor leur révéla notamment l'existence des Hommes; sujet que les Valar n'avaient pas abordé avec les Elfes. Ainsi les Ñoldor pensèrent que les Valar les avaient écartés de la Terre du Milieu afin que les Hommes puissent profiter des terres et de la gloire qui aurait pu être celle des Elfes. Finalement, une ombre tomba sur les Ñoldor, et ces derniers commencèrent à se rebeller ouvertement contre leurs Hôtes. Les Ñoldor trouvèrent un leader en la personne de Fëanor, le fils du Roi des Ñoldor Finwë, qui, bien qu'il détestait Melkor, possédait une fierté écrasante qui l'amena à exprimer son mécontentement. Pour leur part, les Valar, qui ignoraient le travail de Melkor, considéraient Fëanor comme l'unique source des troubles des Ñoldor. Les Valar laissèrent la situation se poursuivre et ce jusqu'au jour où Fëanor menaça violemment son frère Fingolfin. Fëanor fut convoqué, par les Valar, au Máhanaxar, pour répondre de ses actes.[3]

Le témoignage de Fëanor révéla les mensonges de Melkor et Tulkas quitta immédiatement l'Anneau du Destin afin de partir à sa recherche. Mais Melkor était introuvable. Après un certain temps, Melkor retourna à Formenos et, feignant son amitié avec Fëanor, demanda à ce que les Silmarils lui soient remis. Cependant Fëanor, voyant la cupidité du Vala, refusa de les lui donner et ferma les portes de Formenos à l'être le plus puissant d'Arda. Par la suite, il se dirigea, sans être vu, vers le Sud où il fit la rencontre d'Ungoliant. Promettant d'assouvir sa faim incessante, elle et Melkor revinrent à Valinor, avec l'intention de détruire les Deux Arbres, Telperion et Laurelin. C'est pendant une période de festivité qu'ils décidèrent de lancer leur attaque soudaine. Melkor enfonça une grande lance dans les Arbres et Ungoliant but la sève qui découlait des blessures, drainant ainsi les Arbres et les empoisonnant. Les arbres se flétrirent rapidement et moururent, plongeant Aman dans l'obscurité totale pendant un certain temps.[3]

Dans la peur et la confusion qui suivirent, Melkor en profita pour se précipiter vers Formenos et fit irruption dans la forteresse. Là, il tua Finwë, le père de Fëanor, et déroba les Silmarils ainsi que l'intégralité des gemmes qui s'y trouvaient. Les Silmarils lui brulèrent la main, lui causant une agonie incommensurable, mais malgré cela il ne les relâcha pas. Lui et Ungoliant fuirent vers le Nord, alors que les Valar leur donnèrent la chasse. Cependant, l'obscurité tissée par Ungoliant ralentit les poursuivants, lui permettant avec Melkor de s'échapper. Les deux voleurs traversèrent la Glace Grinçante de l'Helcaraxë et entrèrent en Terre du Milieu, achevant ainsi la vengeance de Melkor.[4]

Ungoliant-Morgoth

Ungoliant contre Morgoth

À Lammoth, Melkor et Ungoliant se rapprochèrent des ruines d'Angband, Melkor espérant s'échapper et laisser sa promesse de nourrir Ungoliant non tenue. Ungoliant compris son plan et s'arrêta avec lui avant qu'ils n'atteignent Angband. Elle exigea qu'il lui donne les trésors de Formenos pour assouvir sa faim comme il l'avait promis, et à contrecœur, il lui donna la totalité des trésors qu'il avait pris, mais ne céda pas les Silmarils. Devant son refus de lui donner les Silmarils, Ungoliant commença à attaquer Melkor en tissant sa toile sombre autour de lui. Le cri de douleur et d'angoisse qui en résulta tira les Balrogs de leur sommeil dans les profondeurs les plus sombres d'Angband. Ils vinrent rapidement à son secours et chassèrent Ungoliant. Melkor entreprit alors de reconstruire Angband, et d'y rassembler ses serviteurs.[4]

Lorsque Fëanor découvrit que son père avait été assassiné, il maudit Melkor et le renomma Morgoth. C'est sous ce nom qu'il sera nommé par la suite et le nom de Melkor ne fut plus jamais utilisé par ses ennemis.

Alors que Morgoth finissait de reconstruire Angband, les poussières et les débris créés par ses vastes tunnels ont été regroupés en trois énormes volcans, collectivement connus sous le nom de Thangorodrim. Il s'empressa alors de reformer son armée en formant orques et autres bêtes déchues. Les Silmarils quant à eux furent utilisés pour orner la couronne de fer de Morgoth.

Premier Âge[]

Feu de l'éternel

Forge et traque des Silmarils par les Noldor

En Beleriand[]

Fëanor suivit Morgoth en Terre du Milieu avec la plus grande partie des Ñoldor en rébellion, espérant récupérer les Silmarils. Cette action déclencha la tragique Guerre des Joyaux, dans laquelle la totalité des Elfes impliqués seront complètement vaincus.

En apprenant l'arrivée des Ñoldor en Terre du Milieu, Morgoth envoya des armées d'orques contre les forces de Fëanor, espérant les détruire avant qu'ils ne puissent établir des défenses viables. Bien que les Ñoldor soient plus nombreux, ils ont rapidement dépassé et détruit les Orques. Seule une poignée d'orques parvint à retourner à Angband. Mais Fëanor, dans sa fierté et son arrogance, pensa pouvoir venir à bout de Morgoth lui-même et poursuivit les survivants. Bientôt, lui et son avant-garde s'éloignèrent de l'armée principale, et les Orques, voyant cela, firent demi-tour et livrèrent bataille aux portes d'Angband. En raison de leur proximité avec Angband, un certain nombre de Balrogs émergèrent pour aider les Orques, et les Elfes qui accompagnaient Fëanor furent rapidement tués. Fëanor combattit seul, mais sera finalement abattu par Gothmog, le seigneur des Balrogs. Bien qu'une force de secours sous le commandement de ses fils l'ait sauvé de justesse sur le champ de bataille, les blessures de Fëanor étaient mortelles et il périt peu de temps après.[5]

Peu de temps après la mort de Fëanor, Morgoth envoya un ambassadeur à la rencontre des Ñoldor offrant des conditions de reddition et promettant même un Silmaril. Maedhros, l'héritier de Fëanor, accepta le pourparlers, mais les deux camps, s'attendant à une trahison, vinrent avec plus de force que ce qui avait été convenu. Malheureusement pour les Elfes, la force de Morgoth était la plus grande des deux et était composée de Balrogs. La compagnie elfique fut rapidement tuée à l'exception de Maedhros, qui fut capturé et enchaîné par sa main droite à l'une des nombreuses falaises du Thangorodrim.[5] Morgoth envoya un message aux Ñoldor, promettant de libérer Maedhros à condition que les Elfes quittent le Nord et cessent leur guerre contre lui. Cependant, les Elfes savaient que Morgoth n'honorerait pas sa parole et n'envoyèrent aucune réponse.

C'est à cette époque que la Maison de Fingolfin, qui avait été trahie par celle de Fëanor en Aman, arriva enfin en Terre du Milieu. La tension entre les deux Maisons se développa rapidement et Morgoth, voyant que les Ñoldor étaient divisés, fit des plans pour détruire ses ennemis distraits. À sa grande consternation, cependant, les Valar révélèrent la création du Soleil et de la Lune, ce qui permit de confondre Morgoth et ses serviteurs pendant un certain temps. Pour contrer ces nouvelles lumières, Morgoth envoya des nuages de fumée presque impénétrables depuis les Montagnes de Fer pour assombrir Hithlum.

Pendant la période de confusion et d'inaction parmi les forces de Morgoth par ces nouvelles lumières, Fingon se rendit à Angband, aidé par l'obscurité même que Morgoth avait placée sur Hithlum, et sauva Maedhros. Ce faisant, il déclencha une série d'événements qui unirent les Ñoldor et leur permirent d'établir de puissants royaumes au Beleriand et à Hithlum. Les Ñoldor décidèrent alors d'assièger Angband, espérant contenir à jamais le mal de Morgoth. Après avoir attendu de nombreuses années, Morgoth décida d'attaquer ses ennemis, provoquant l'éruption des Montagnes de Fer et envoyant une armée d'Orques à travers les cols, mais en vain, car les Orques furent facilement vaincus par les Ñoldor dans le Dagor Aglareb. Après cet échec, Morgoth se mit à capturer tous les Elfes qu'il pouvait, les brisant avec le pouvoir de sa volonté et enchaînant leur vie à la sienne. Ces Elfes devinrent les espions de Morgoth parmi les Ñoldor, et ils le tenaient au courant des mouvements et des plans de ses ennemis.

Cent ans plus tard, Morgoth envoya une armée dans le nord pour approcher Hithlum par le côté, mais une armée sous le commandement de Fingon les détruisit encore une fois lors de la Bataille de la Firth de Drengist. À ce stade, Morgoth se rendit compte que les Orques n'étaient pas à la hauteur des Ñoldor et commença à expérimenter des moyens de créer des créatures plus meurtrières pour ses armées. Et après un siècle de travail, Morgoth mis au point le premier dragon du nom de Glaurung. L'apparition soudaine de Glaurung dispersa les Elfes dans les environs immédiats d'Angband, mais une compagnie d'archers sous le commandement de Fingon l'engagea avant qu'il ne puisse faire bien plus qu'effrayer les Elfes. Comme Glaurung était à peine adulte, sa peau n'était pas encore invulnérable aux flèches elfiques et il s'enfuit sur le champ. Morgoth fut mécontent de Glaurung pour s'être révélé avant que son créateur ne l'ait prévu, mais finalement l'incursion juvénile de Glaurung n'eut que peu de conséquence.[5]

Quelque temps plus tard, lorsque les Hommes arrivèrent pour la première fois en Beleriand, il fut révélé que Morgoth avait quitté Angband et était en train de marcher parmi les pères des Hommes. Espérant les corrompre à son service, il répandit ses mensonges parmi eux et trouva qu'ils étaient considérablement plus faciles à influencer que les Elfes ne l'avaient été. Cependant, le renforcement des royaumes elfiques inquiéta Morgoth, et il retourna à Angband avant que ses travaux ne soient terminés. Néanmoins, la plupart des Hommes crurent en totalité ou à moitié à ses mensonges et quittèrent le Nord pour rejoindre les forces de Morgoth. Cependant, un petit groupe d'Hommes connu sous le nom d'Edain lui résista.[6] Ils renforcèrent le siège d'Angband, car beaucoup s'installèrent dans le nord du Beleriand, s'ajoutant à la force des Ñoldor.

Dagor Bragollach[]

Fingolfin Vs Melkor

Fingolfin défiant Morgoth, par AnatoFinnstark

Environ 455 ans après l'arrivée de Fingolfin en Terre du Milieu, Morgoth estima que le moment était venu de détruire les Elfes et leurs alliés. Une froide nuit d'hiver, alors que la garde elfique était moins vigilante, Morgoth envoya de terribles fleuves de feu et de lave depuis le Thangorodrim et des vapeurs toxiques depuis les Montagnes de Fer. Les Elfes n'étant absolument pas préparés à un tel assaut, un grand nombre de Ñoldor périrent sur l'Ard-galen, alors que les incendies consumèrent la région et la transformèrent en un désert sans vie, connu pour toujours sous le nom d'Anfauglith. Dans le sillage de ces incendies apparurent Glaurung, maintenant adulte, les Balrogs, des armées d'Orques et d'autres monstres en nombre tel que les Elfes n'en avaient jamais imaginé. Ainsi commença le Dagor Bragollach. Le siège d'Angband fut rapidement brisé et les forces des Elfes furent dispersées. L'assaut de Morgoth fut si rapide et écrasant que les différents royaumes elfiques furent incapables de rassembler leurs forces dans une sorte de front unifié, et en tant que tel, Morgoth pu alors engager les forces elfiques de manière fragmentaire, émoussant considérablement l'efficacité de toute résistance.

À l'exception de Maedhros et de sa forteresse sur la colline de Himring, les fils de Fëanor et de Finarfin furent renversés et complètement vaincus. Malgré les difficultés qui se présentaient à eux, Fingon et Fingolfin parvinrent, de justesse, à défendre l'Hithlum contre l'assaut de Morgoth grâce notamment aux Montagnes qui les entouraient et qui créaient une barrière efficace contre les incendies de Morgoth. Les Elfes furent complètement chassés des forêts de Dorthonion, et de nombreux Sindar abandonnèrent complètement la guerre et se rendirent à Doriath. Lorsque la nouvelle de la totalité des désastres qui s'étaient abattus sur les forces elfiques parvint à Fingolfin, un grand désespoir s'empara de lui. Croyant que les Ñoldor avaient été vaincus au-delà de tout espoir de guérison, il chevaucha seul de Hithlum jusqu'aux portes d'Angband dans une colère si puissante qu'on dit qu'il ressemblait à Oromë lui-même. Quand il arriva à Angband, il frappa aux portes de la forteresse de Morgoth, défiant le Seigneur des Ténèbres de se présenter en combat singulier. Bien que Morgoth ne voulait pas se battre, le défi de Fingolfin fut entendu par tous à Angband, et fut lancé d'une manière si insultante que l'ignorer aurait signifié pour Morgoth perdre la face devant ses capitaines.[7]

Morgoth sortit d'Angband vêtu de son armure noire afin d'affronter Fingolfin. Maniant le terrible marteau Grond, Morgoth tenta à plusieurs reprises de frapper le roi elfique, mais ne parvint qu'a creuser de nombreuses fosses enflammées dans le sol. Fingolfin réussit un long moment à éviter les attaques du Seigneur des Ténèbre, parvenant même à blesser Morgoth à sept reprises. Mais malgrè sa résistance, Fingolfin se fatiguait de plus en plus et fut mis à terre à trois reprises par Morgoth. L'Elfe se releva à chaque fois pour poursuivre le combat, mais finit par tomber par idnavertance dans l'une des nombreuses fosses creusées par Grond. Morgoth posa alors son pied sur le cou de Fingolfin. Et alors qu'il s'aprétait à le tuer, le Roi Elfe, dans un dernier espoir, saisit son épée et tailla le pied de Morgoth. Après avoir brisé le corps de Fingolfin, Morgoth voulut le jeter en pâture à ses loups, mais Thorondor, le Roi des Aigles s'abattit sur Morgoth, lacerra son visage avec ses serres, et sauva le corps du Roi des Elfes.[7]

Le dernier coup que Fingolfin donna à Morgoth entraîna une boiterie permanente. De plus, la douleur liée à ses sept blessures ne s'effaça jamais, les cicatrices ne furent jamais guéries.

Cependant, malgré sa grande victoire, Morgoth avait fait une grave erreur. Sa méchanceté et son désir de détruire les Elfes l'avaient tellement aveuglés qu'il avait commencé à frapper avant même que ses plans de batailles ne soient totalement échafaudés. Dans sa haine et son mépris, il avait sous-estimé la résolution et la valeur de ses ennemis. Morgoth se rendit alors compte que les Elfes et les Edain, s'étant remis du choc de la mort de Fingolfin, avaient commencé à remporter de petites victoires face aux orques à la périphérie d'Angband. Il décida alors de freiner son avancée et fit se retirer la majorité de ses troupes orques à Angband. Bien qu'il savait que sa victoire avait été relativement décisive, ses propres pertes été aussi nombreuses que les pertes accumulées par les Elfes. Par la suite, Morgoth envoya de nombreux espions ainsi que des messagers aux Hommes, feignant la pitié. Et lorsque les Edain refusèrent ses fausses offres de paix, il convoqua les Orientaux aux Montagnes Bleues pour les harceler militairement. Sept années passèrent avant que Morgoth ne relance son offensive. Il attaqua Hithlum avec une grande force mais juste au moment où il était sur le point de remporter la victoire, Círdan accompagné d'un hôte sous son commandement vinrent au dernier moment et aidèrent Fingon à repousser les Orques.

La Quête des Silmarils[]

Quelques temps plus tard, la jeune Elfe Lúthien et son amant humain Beren, cherchant à récupérer un Silmarili, vinrent déguisés à la cour de Morgoth. Cependant ce dernier put voir au travers de leur déguisement, mais Lúthien n'étant pas intimidée par ses yeux se proposa de chanter pour lui. Pendant qu'elle chantait, Morgoth conçut un désir et un mal plus abominable que tous ceux qu'il avait imaginé auparavant. Mais alors qu'il se délectait de son idée, une ombre la cacha et alors, elle se mit à chanter une chanson d'une si grande et terrible puissance qu'elle jeta un sort de sommeil au Seigneur des Ténèbres.[8]

Toute la cour de Morgoth fut endormie par son chant. Les Silmarils brûlant devinrent si lourds que la tête de Morgoth s'affaissa sur sa poitrine provoquant sa chute de son trône. La couronne de fer s'éloigna de lui et Beren en profita pour dérober un Silmarili avec Angrist. Cependant, plutôt que de partir avec son dû, Beren tenta de prendre un autre Silmarili. Et lorsque qu'il tenta de détacher le deuxième bijou, son couteau se cassa et un éclat vint frapper le visage de Morgoth qui commença à se réveiller. Terrifiés, Beren et Lúthien se précipitèrent dans leur fuite mais ne furent pas poursuivis par Morgoth et sa cour qui n'étaient pas tout à fait réveillés. Cependant, aux portes d'Angband, le loup-garou Carcharoth, qui était pleinement conscient, happa la main de Beren et avala le Silmarili. Brûlant de l'intérieur au contact du joyau sacré, Carcharoth devint fou et s'enfuit en colère d'Angband, massacrant tous ceux qui se trouvaient sur son chemin. Puis Morgoth se réveilla, et dans une rage, lui et sa cour rugirent à sa poursuite, seulement pour voir Thorondor emporter les pillards. La rage de Morgoth face à la perte du Silmarili provoqua l'éruption des Montagnes de Fer, terrifiant tous ceux qui pouvaient le voir. En fin de compte, il ne put récupérer la gemme.[7]

Nírnaeth Arnoediad[]

Peu de temps après, Morgoth se rendit compte que Maedhros, qui avait levé une coalition contre lui, commençait à chasser les Orques des Montagnes du Nord de Beleriand. Morgoth décida de se focaliser sur cette coalition et prépara ses troupes à une confrontation majeure. L'arrivée des Elfes aux portes d'Angband lança la bataille de Nírnaeth Arnoediad. En fin de compte, la bataille fut une victoire totale et décisive pour Morgoth. Le pouvoir des Elfes et de leurs alliés, les Edain, avait été, après cette bataille, totalement brisé. Tous les grands royaumes des Ñoldor en Beleriand, à l'exception de Gondolin et Nargothrond, furent détruits, et Hithlum fut enfin conquis par les forces de Morgoth. Les Edain, qui n'étaient pas parvenus à fuir furent réduits en esclavage par les Orientaux et leur chef, Húrin fut emprisonné.[9]

La Malédiction de Húrin[]

Melkor et Hurin

Morgoth lançant sa malédiction sur Húrin

Morgoth était également le responsable de l'emprisonnement de Húrin de la Maison de Hador pendant la Nírnaeth Arnoediad. Dans les dernières heures der la bataille, Húrin et sa famille défendirent Turgon, car il s'agissait du dernier héritier de la Maison de Fingolfin après la chute de Fingon lors de la bataille. Turgon échappa de peu aux griffes de Morgoth grâce à la valeur de Húrin, Huor et leurs hommes.

Malheureusement, tous sauf Húrin, tombèrent après l'assaut des forces de Morgoth. Après avoir tué un nombre incalculable de Trolls et d'Orques à lui seul, Húrin fut capturé par Gothmog et emmené à Angband. Morgoth savait que Húrin avait résidé à Gondolin et donc qu'il connaissait l'emplacement de la cité. Il chercha à lui extraire les informations, mais malgré les terribles tourments qu'il lui infligea, Morgoth n'y parvint pas.

Après son échec, Morgoth décida de placer le fils et la fille de Húrin, Túrin et Niënor, sous une sorte d'oppression maléfique. Sa pensée suivit les deux individus et leur porta malheur, bien qu'ils ne fussent pas possédés par cette dernière. Grâce à ce stratagème, Morgoth parvint à les conduire à la folie et au désespoir. Cependant, il eut un doute quant à savoir si dans l'extrême de sa méchanceté il n'avait pas permis que leur folie les sauve de la damnation.[10]

Húrin fut enchaîné au sommet du Thangorodrim, condamné à voir ses terres natales sombrer sous l'emprise de Morgoth et ses deux enfants tomber dans la folie et ceux jusqu'à que Morgoth décide de le laisser partir. Au début, Túrin, qui était vaillant, ne semblait pas touché par la malédiction mais finit par périr avec sa sœur accomplissant ainsi la malédiction de Morgoth sur les enfants de Húrin.[10][11]

La Chute de Gondolin[]

Il était dit que, de toutes les Maisons formées par les fils de Finwë, Morgoth détestait et craignait le plus celle de Fingolfin, surtout depuis que le chef de la maison était le fils de Fingolfin, Turgon. Il avait été prophétisé que la défaite de Morgoth viendrait de la Maison de Turgon. Et depuis que Turgon avait échappé au massacre de Nírnaeth Arnoediad, Morgoth n'avait qu'un seul objectif : trouver et détruire la cité de Gondolin dans laquelle résidait et régnait l'Elfe.

Bien qu'il fut incapable de forcer Húrin à lui révéler l'emplacement de Gondolin, Morgoth parvint finalement à capturer Maeglin, le neveu de Turgon. Menacé de tourments inimaginables, Maeglin accepta de révéler tous les secrets sur les défenses du dernier grand royaume elfique en échange de la vie sauve. De plus, il fit la promesse de personnellement tuer Tuor et en échange Morgoth lui assura qu'il obtiendrait la main d'Idril, la fille de Turgon. Après avoir convoité Idril pendant des décennies, l'offre de Morgoth assurait la loyauté de Maeglin qui était devenu un serviteur du Seigneur des Ténèbres. Après avoir appris tout ce qu'il pouvait de Maeglin, Morgoth le renvoya à Gondolin pour aider l'invasion de l'intérieur le moment venu.[12]

Peu de temps après, Morgoth lança une offensive sur Gondolin. Avec les informations offerte par Maeglin, les forces de Morgoth purent avancer sans être repérées. Elles marchaient sur la cité pendant une période de fêtes et sur les Montagnes où la garde était moins vigilante. Au moment où les Elfes réalisèrent qu'ils étaient attaqués, la cité avait été assiégée par les forces écrasantes et supérieures de Morgoth et Gondolin tomba rapidement.

Avec le Sac de Gondolin et la défaite des Ñoldor et de leurs alliés, le triomphe longtemps recherché par Morgoth était complet.[12] Les grands royaumes des Elfes étaient tous tombés, à l'exception de l'île de Balar et des survivants aux Bouches du Sirion, qui était gouvernés par Eärendil mais Morgoth ne les considérait pas comme une menace. Il en vint même à ne plus se soucier du Silmarili qui lui avait été dérobé et rigola même lorsqu'il vit les Fils de Fëanor perpétrer le plus cruel des Massacres Fatricides en détruisant la demeure d'Avernien.

La Défaite finale[]

Persuadé par Eärendil de pardonner et de prendre en pitié les Elfes et les Edain opposés à Morgoth, les Valar décidèrent de débarquer en Terre du Milieu pour confronter Morgoth et sa tyrannie. Incapable de comprendre la compassion, Morgoth ne s'attendait pas à ce que les Valar aident un jour les Ñoldor après leurs mauvaises actions, et ne prévoyait pas l'assaut d'Aman. Mais les Valar rassemblèrent leurs forces, et une grande et tumultueuse bataille éclata entre Morgoth et l'Armée de Valinor. Morgoth sortit d'Angband à la tête de la totalité de ses forces et les deux armées étaient si imposantes qu'elles se répandirent sur tout le Beleriand.

À la fin, les forces de Morgoth furent vaincues. Les Balrogs furent tous tués, à part quelques uns qui fuirent et se cachèrent dans des cavernes aux racines même de la Terre. Les Orques quant à eux furent entièrement massacrés. Morgoth qui tremblait de peur, utilisa sa dernière arme : les Dragons Ailés. Ils sortirent des fosses d'Angband et attaquèrent de manière si soudaine et violente, dans un véritable déluge de feu, que l'armée des Valar fut contraintes de reculer. Mais alors, Eärendil vint, à bord de son navire, le Vingilot, accompagné de Thorondor et de tous les Aigles, et il parvint à tuer Ancalagon le Noir, le plus grand des Dragons de Morgoth. Sa carcasse tomba sur les sommets du Thangorodrim, brisant ainsi l'imposante chaîne de montagnes.[13]

Morgoth complètement vaincu, tenta de fuir au plus profond de ses mines, demandant la paix et le pardon. Les Valar le paralysèrent et l'enchaînèrent grâce à Angainor. Sa couronne de fer fut brisée et utilisée pour forger un collier qui fut mis au cou de Morgoth. Il fut banni de la Terre et jeté à travers les Portes de la Nuit, dans le vide intemporel. Les deux derniers Silmarils fut récupérés sur sa couronne et ce bien qu'ils furent perdus quelques temps plus tard.

Prophétie[]

Les mensonges de Melkor, semés dans le cœur des Elfes et des Hommes, engendrèrent une graine qui ne mourut pas et ne put être détruite, mais qui germa à nouveau et porta des fruits noirs pour toujours.[13] Sauron, son serviteur le plus puissant, resta fidèle à la mémoire de son maître, et devint le deuxième Seigneur des Ténèbres. Après sa première défaite au Second Age, Sauron fut retenu prisonnier à Númenor, mais parvint à corrompre le roi, Ar-Pharazôn, et ses partisans, pour qu'ils vénèrent Morgoth comme un dieu.

La souillure en Arda faite par Melkor était plus que symbolique car, comme l'Anneau Unique avec Sauron, Morgoth dispersa une grande partie de son pouvoir en Terre du Milieu et, comme pour l'Anneau Unique, Arda devint le contenant de l'esprit de Morgoth. Et bien que Morgoth avait perdu beaucoup de son pouvoir en l'infusant en Arda afin d'accroître son emprise sur le monde, cela montre, que même banni, sa malveillance imprègne toujours le monde et corromps les créatures d'Arda. Une prophétie prévoit même que Melkor pourrait sortir du vide et faire entendre sa voix comme un murmure silencieux qui aurait pour but de tenter les enfants d'Eru vers le mal. Son pouvoir agit comme un écho de la même manière que l'Anneau Unique possède sa propre volonté sombre qui sert les fins de Sauron à sa place.

Dagor Dagorath[]

Dans certains écrits non-publié de Tolkien, il est dit que Morgoth apprendra comment briser les Portes de la Nuit et initier le Dagor Dagorath, la Bataille des Batailles.[14] Durant ce conflit, Morgoth sera tué par Túrin Turambar, ramené la vie par Eönwë. Ainsi les Enfants de Húrin ainsi que la race des Hommes seront vengés.[15]

Cependant, le Silmarillion publié n'inclut pas cette information et affirme à la place que, si les Valar savent comment la fin d'Arda se présentera, ils ne l'ont pas révélée.

Description[]

Melkor physic

Au début, Melkor pouvait prendre n'importe quelle forme. Les Ainur décidèrent de choisir leur apparences en fonction de leur humeur et de leur puissance. Celle prise par Morgoth reflétait son arrogance, sa méchanceté et son pouvoir.

De tous les Valar, Melkor ressemblait le plus à Aulë pour son savoir-faire. À l'origine, il était le plus beau et le plus puissant des Ainur. Hélas, il tomba dans les ténèbres, à cause de sa jalousie, sa fierté et sa haine des autres, et il nourrissait une ardente volonté de conquérir le monde. Quand il construisit Utumno, il prit une forme à peu près humaine mais de grande taille. Il fut dès lors renommé "Seigneur des ténèbres grand et terrible". C'est sous cette forme qu'il fut enchaîné par les Valar. Quand il fut libéré et qu'il marchait à Valinor, il arborait une forme beaucoup plus noble, haute, bienveillante et juste. Grâce à ce stratagèmes, il put berner tous les Elfes, à part Fëanor et Galadriel, qui ne virent que la malice cachée de ce dernier. Il abandonna cette forme pour échapper à la chasse menée par les Valar. Lorsqu'il affronta Ungoliant, il reprit sa forme du tyran d'Utumno et restera sous cette forme jusqu'à la fin. Mais à mesure qu'il déversait son pouvoir sur la Terre et dans ses créations, il devenait plus voûté et moins majestueux. Ses mains étaient brûlées à cause du contact avec des Silmarils et ses yeux brillaient d'une lumière intimidante.

Comparés aux Elfes, qui mesuraient près de six pieds voire sept pieds pour les Ñoldor, Morgoth mesurait près de deux fois cette hauteur et avec l'ombre dans laquelle il était habillé, pouvait même le faire sembler plus grand. Dans de nombreuses représentation artistiques, Morgoth est représenté dominant d'autres êtres du Premier Âge, notamment des Elfes, et Fingolfin plus précisément.

Au début, avant l'arrivée de Tulkas, Morgoth était si puissant qu'il pouvait battre tous les Valar et Maiar d'Arda. Cependant, au fil du temps, la puissance qu'il transférait dans ses créations l'affaiblissa. Au moment de sa visite à Fëanor à Formenos, Melkor était encore surnommé "Le plus grand être d'Eä".

En terme de personnalité, son attribut le plus déterminant était peut-être sa fierté démesurée. Depuis presque le début de son existence, Morgoth souhaitait s'accaparer le pouvoir de création, pouvoir que seul Eru Ilúvatar possède. Lorsqu'il comprit qu'il ne pourrait jamais avoir tel pouvoir et que tout ce qu'il pouvait accomplir avait, par définition, sa plus grande source en Ilúvatar lui-même, il commença à sombrer dans l'amertume et la colère. Quand Arda fut créée, Morgoth en désira la seigneurie pour lui plutôt que pour ordonner la volonté d'Eru. Quand on la lui refusa, il commença à gaspiller ses pouvoirs dans une colère destructive, inutile, et gratuite, dans le but de ruiner les travaux des autres Valar. Il enviait aussi quiconque possédait plus de chose que lui et détestait tout ce qu'il ne pouvait pas contrôler.

Il commença par un désir de Lumière, mais comme il ne pouvait la posséder pour lui tout seul, il finit par se tourner vers les ténèbres. Il utilisa son pouvoir et ses connaissances, tous deux supérieurs à ceux des autres Valar, afin de maîtriser la manipulation et la tromperie, et devint ainsi un menteur absolu. Toujours écarté de la seigneurie et du culte qu'il convoite tant, Morgoth gaspilla son pouvoir en façonnant des serviteurs maléfiques qui auraient pour mission de lui donner tout ce qu'il veut.[16]

Malgré sa puissance écrasante, Morgoth était également connu pour être extrêmement lâche et réticent à s'engager lui-même dans un combat, et ce même lorsque la victoire était complétement assurée. Cela était principalement dû au fait que, contrairement aux autres Valar, Melkor avait pris une apparences physique qui pouvait être détruite. Il était doté d'une ruse pratiquement sans égal, et était capable de tromper et de manipuler n'importe qui, même les Valar, à l'exception de Tulkas et de Ulmo. Il était si doué que lorsqu'il sortit des Cavernes de Mandos, il fut placé au-dessus de tout soupçons. La plupart de ses actes en Arda furent accomplis par la trahison, la manipulation et les mensonges. Il parvint à séduire de nombreux Maiar avec de fausses promesses. Cependant, en tant qu'être impitoyable, les actes de compassion, de miséricorde ou de pitié dépassaient entièrement sa compréhension. De plus, il semble avoir une tendance à sous-estimer la valeur ainsi que les capacités de ses ennemies.

Pouvoirs et capacités[]

Initialement, Melkor était l'être le plus puissant d'Arda juste après Eru Ilúvatar. À l'apogée de sa puissance, il déversa des océans sur le monde et détruisit des chaînes de Montagnes. Alors qu'Eru bénissait les autres Valar avec une partie de ses pensées et de ses idées, rendant chacun unique dans sa spécialité, Melkor fut béni avec un plus grand pouvoir et une plus grande étendue de connaissances. Cependant, même en possédant de telles capacités, il fut incapable de comprendre que le pouvoir de création n'appartenait qu'à Eru.

Bien qu'extrêmement puissant, capable de modifier ou de transformer le monde de plusieurs façons, Melkor ne peut modifier ou corrompre que ce qui existe déjà et non créer quelque chose de nouveau. Dans son désir de conquérir Arda, il déversa une grande partie de son pouvoir dans la terre. Arda fut dans son ensemble corrompue à tel point que, même après son bannissement, son mal continuerait d'affliger le monde. Plus il dispersait sa puissance à travers la Terre, plus il en prenait le contrôle.

Même très affaibli, Morgoth peut créer des tempêtes de feu massives, d'énormes cratères et maudire ses ennemis au chagrin et à la mort. Cependant, sa diminution de pouvoir pouvait aussi être à son désavantage, comme lors de son affrontement face à Ungoliant.

Étymologie[]

En Quenya, le nom de Melkor signifie  Quenya  Celui qui se lève en puissance ). Tolkien a dérivé Melkor du terme akkadien "malkū" qui signifie "Roi", équivalent au terme hébreu מלך ("mélekh").[17]

En Sindarin, son nom est Belegûr ou Belegurth ce qui signifie (Sindarin  Grande Mort).[18]

Le nom de Morgoth fut donné par Fëanor à Valmar, après que Melkor ait volé les Silmarils, et signifie (Sindarin  Ennemi Sombre) et ce même si il le désigna comme le "Noir Ennemi du Monde".

Il était également connu sous le nom de Bauglir, ce qui signifie (Sindarin  Le Contraignant).[18]

Premiers stades de création[]

Au départ, Tolkien attribua plusieurs noms au personnage. Il y avait Melko, Belcha, du Quenya "velka" qui signifie  Quenya  Flamme ), Ulban(d), qui signifie  Quenya  Monstre )[19], Melegor[20] et Meleko[21], du terme primitif quendien "melek" qui signifie "grand, puissant".[22]

En Ancien Anglais, son nom est Manfréa Bolgen. Il provient des termes, en Ancien Anglais, "man", qui signifie le mal ou la méchanceté, "fréa", qui signifie le seigneur, et "bolgen", qui signifie colérique.[23]

Autre versions du Légendaire[]

Dans l'un des premiers concepts de Tolkien, les Enfants des Ainur, Morgoth avait un fils du nom de Kosomot, plus tard nommé Gothmog, avec une ogresse, Fuithluin.[19]

Nienna, la Vala du Deuil, était censée être la sœur de Manwë et de Melkor. Cependant, Tolkien préfèrera en faire la sœur de Námo et de Irmo.[24]

Dans d'autres écrits, il était marqué que Melkor souhaitait revendiquer la Maia Arien comme sa femme dans le seul but de la violer.[25]

Dans certaines versions, Melkor sera vaincu par Eönwë lors du Dagor Dagorath, poussé par son amour pour Arien.[26]

Adaptations[]

Films[]

La Trilogie du Hobbit[]

Dans Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées, lors de l'attaque de Dol Guldur, après qu'Elrond et Saroumane aient vaincu les Nazgûl, Sauron apparait et ressuscite ses serviteurs. Il annoncera notamment la chute de l'Ouest et la montée de l'Angmar. Il déclare que le temps des Elfes est arrivé à son terme et que le temps des Orques est arrivé. Avec son apparition, Galadriel apparait sous sa forme spectrale avec sa fiole, confrontant Sauron dans une bataille d'esprit. L'un des titres qu'elle lui donne avant de le contraindre à l'exil au Mordor est "Serviteur de Morgoth".

La trilogie du Seigneur des Anneaux[]

Dans la communauté de l'Anneau, lorsque la Communauté rencontre les troupes de gobelins dans la Moria, après être entré dans la tombe de Balin, ils font face à un rugissement profond et à une apparition de colonnes de flammes. À mesure qu'ils s'enfuient et que le danger se rapproche, Gandalf reconnaît là un Balrog de Morgoth, des Jours Anciens, un démon du Monde Antique. Gandalf est alors immédiatement alarmé et dit à ses compagnons de courir frénétiquement, car le pouvoir de cet ennemi dépasse leur capacité à le vaincre.

Bien que n'étant pas Morgoth lui-même, la conception de Sauron, et en particulier son armure, vue lors des flashbacks de la guerre de la Dernière Alliance, a été presque exclusivement tiré de la description narrative faite de Morgoth.

Séries[]

Morgoth est suggéré dans l'introduction sur les Jours Anciens et est cité dans la série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir. Sa Couronne est également présente dans la série.

Morgoth

Jeux vidéos[]

La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor[]

  • Un artefact Numénoréen représentant Morgoth peut être trouvé à Udun.
  • Il y a également une grotte à Mer de Nurnen portant le nom de la cicatrice de Morgoth.

La Terre du Milieu : L'Ombre de la Guerre[]

  • Zog le nécromancien ramène des archers de Morgoth à la vie.

Récapitulatif[]

Citation[]

Guillemets - 3
Déchu de sa splendeur, son arrogance tourna au mépris pour tout ce qui n'était pas de lui, esprit impitoyable et stérile. Son intelligence se tourna en ruse pour détourner à ses fins propres tout ce qui pouvait le servir, et le mensonge lui devint naturel.
— Le Silmarillion, Valaquenta

Galerie[]

Affiliations[]

Personnages, lieux et autres éléments de la série les Anneaux de Pouvoir
Personnages
AbigailAchillé FiercompèreAdarAmmredAnárionAnnatarAr-InziladûnArondirAstridAulëBaie d'OrBalrogBardukBazurBelzagarBerekBerenBlovo BolgueurboucBorzagBramgarBrânkBrennaBronwynCalenwëCamnirCelebrimborCírdanChance FiercompèreCommandant de l'EstCommandant de l'OuestCommandante du SudDaemorDamrodDemi-elfesDewis FiercompèreDiarmidDilly BrandepiedDisaDruda BourdonbideDurin IIIDurin IVDrúvEamonEärendilEärienÉclaireur GaudrimEdainEldarElendilElfes SylvainsElrondElrosEmile ClairepommeEntsEstridÊtres des GalgalsFëanorGundabale EarthaulerFidèlesFinarfinFinrodFlap FiercompèreFleurhiverForgerons elfesFortaudsGaladrielGamliGarde des MersGaudrimGerdaGil-galadGlûgGrand PrêtreGrugzûkGuildes de NúmenorHagenHalbrandHaut RoiHommes du RoiHommes du SudHommes SauvagesÍdhielIsildurIstarJonquille TerrierKemenKhrugeKiltaL'AscèteL'ÉtrangerL'HabitanteLa NomadeLargo BrandepiedLes MystiquesLinette FiercompèreLurkaLúthienMae FeuillethymMage NoirMagrotMaiarMaître d’équipageMalendolMalva HerbepréManwëMarguerite Rouilleborin •  Marigold BrandepiedMarmadasMédhorMelianMerimacMirdaniaMírielMorgothMoriondorNarviNiluzôrNoldorNori BrandepiedNúmenóréensOntamoPharazônPiévelusPoppy FiercompèrePuissancesRevionRevnaRíanRían (archères)Rorimas TerrierRose BrandepiedRowanSadoc TerrierSauronSnaghûlSnagglerootTamarTar-MinyaturTar-PalantirTheoThondirTom BombadilTredwillTrollsUniqueValandilVers Marins géantsVieil Homme-BoisdeferVilmaVorohilVrathWaldregWargsZhor


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Références[]

  1. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Ainulindalë
  2. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "I. Au commencement des jours"
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "III. La venue des Elfes et la captivité de Melkor"
  4. 4,0 et 4,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "IX. La fuite des Noldor"
  5. 5,0 5,1 et 5,2 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "III. La venue des Elfes et la captivité de Melkor"
  6. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XVII. La venue des Humains dans l'ouest"
  7. 7,0 7,1 et 7,2 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XVIII. La ruine de Beleriand et la chute de Fingolfin"
  8. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XIX. Beren et Lúthien"
  9. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XX. La cinquième bataile : Nirnaeth Arnoediad"
  10. 10,0 et 10,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Les Enfants de Húrin - "III. Les paroles de Húrin et de Morgoth"
  11. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXI. Túrin Turambar"
  12. 12,0 et 12,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXIII. Tuor et la chute de Gondolin"
  13. 13,0 et 13,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXIV. Le voyage d'Eärendil et la Guerre de la Grande Colère"
  14. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), La Route perdue - Part. 1, "III. La Route perdue"
  15. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), La Formation de la Terre du Milieu - "III. La Quenta"
  16. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Valaquenta, "Sur les Ennemis"
  17. John Garth - La Musique d'Ilúvatar - La création du mythe de la création de Tolkien
  18. 18,0 et 18,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Appendices : "Index des noms"
  19. 19,0 et 19,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Livre des contes perdus - "Appendice : Noms des Contes Perdus - Première partie"
  20. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Les Lais du Beleriand - "I. Le Lai des Enfants de Húrin"
  21. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Sauron Defeated - Part. 1, "III. The Land of Shadow"
  22. Parma Eldalamberon - Mots, phrases et passages dans divers langues du Seigneur des Anneaux
  23. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), La Formation de la Terre du Milieu - "III. La Quenta", "Appendice 1 : La traduction de la Quenta par Ælfwine, Équivalents de noms elfiques en vieil anglais"
  24. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Morgoth's Ring - Part. 2, "The Annals of Aman"
  25. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Morgoth's Ring - Part. 5, "Myths Transformed"
  26. J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Livre des contes perdus - "IX. La dissimulation de Valinor"
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