Les trois Massacre Fratricide ont lieu pendant la Guerre des Joyaux. Ce sont les batailles où les Elfes se battent entre-eux. Elles sont la conséquence du Serment de Fëanor et sont provoquées par Fëanor ou ses Fils.
Premier Massacre Fratricide : le Massacre d'Alqualondë[]
Histoire[]
Contexte[]
Après le vol des Silmarils et le meurtre de Finwë par Morgoth, Fëanor devant l'absence de réaction apparente des Valar, décide de quitter Valinor pour le poursuivre. Il prête avec ses sept fils le terrible Serment où ils s'engagent à affronter toute créature ayant en sa possession un Silmaril. Ils quittent Tirion avec une grande partie des Noldor, même si la plupart suivent Fingolfin, et partent vers le nord. Fëanor réalise bien vite qu'il va avoir besoin de bateaux en grand nombre et de bonne facture pour traverser Belegaer. Ils se rendent donc à Alqualondë demander de l'aide aux Teleri. Olwë refuse de lui prêter ou des les aider à construire des navires contre la volonté des Valar.[1]
La Bataille[]
Fëanor regroupe ses troupes et passe à l'attaque du Port des Cygnes pour s'emparer des navires. Les Teleri ripostent et la bataille commence. Par trois fois les Noldor sont repoussés. L'arrivée de l'avant garde de Fingolfin menée par Fingon va changer le cours de la bataille. Croyant ses frères attaqués par les Teleri sur ordre des Valar, il se lance avec son peuple dans la bataille et les Teleri moins nombreux et mal armés sont vaincus et un grand nombres de marins d'Alqualondë tués. Les Noldor se saisissent des navires et s'éloignent à la rame. Les Valar ne veulent pas intervenir et empêcher la fuite des Noldor par la force. Mais Uinen déclenche une tempête et beaucoup de blancs navires sombrent noyant nombre de Noldor. [1]
Conséquences[]
Arrivée à la limite du Valinor, une forme sombre se dresse devant eux. C'est très probablement Mandos venu en hérault de Manwë leur donner le jugement des Valar. Il énonce alors la Malédiction de Mandos, prophétisant l'échec de la quête des Silmarils, malheur, mort et trahison. Le Royaume Bienheureux est fermé aux Noldor qui ont souillé la Terre bénie du sang des elfes. Finarfin regrettant le Massacre où il a prit part contre son gré rebrousse chemin avec une partie de son peuple et ils reçoivent le pardon des Valar. [1]
Au Beleriand, quand Thingol découvre l'existence du Massacre d'Alqualondë, il va refuser l'entrée du Doriath aux fils de Fëanor et à tous ceux qui y ont participé. Il fait également interdire leur langue dans son royaume. Il participera peu aux guerres des Noldor[2]
Maglor compose avant de disparaitre Noldolantë, la complainte qui raconte ce Massacre.[1]
Second Massacre Fratricide : la seconde chute de Doriath[]
Histoire[]
Contexte[]
Après la mort de Thingol et le départ de Melian, Dior s'installe à Menegroth et rétablit le royaume de Doriath. Un soir, un prince des Elfes Verts lui apporte dans un coffret le Nauglamír, dans lequel est enchâssé le Silmaril volé à Morgoth, signe de la mort de ses deux parents. Les fils de Fëanor qui n'avait osé réclamer le joyaux à Lúthien et Beren, apprennent la nouvelle et se manifestent auprès de Dior pour réclamer leur héritage. Dior ne leur donne aucune réponse.[3]
La Bataille[]
Poussé par Celegorm et le Serment qui les lient, les fils de Fëanor et leurs troupes attaquent Doriath au milieu de l'hiver 506 P.A.. Le deuxième Massacre Fratricide a lieu. Celegorm, Curufin et Caranthir sont tués et chez les Sindar Dior et son épouse Nimloth. Les serviteurs de Celegorm emportent les jeunes fils du roi de Doriath dans la forêt pour qu'ils y meurent. Maedhros, pris de remords, les cherchent, en vain. Elwing, dernière fille du roi, arrive à s’échapper avec quelques Sindar et le précieux Silmaril. Ils partent se cacher aux Bouches du Sirion.[3]
Conséquences[]
Le royaume de Doriath ne se relève pas de cette seconde chute. Les survivants du Massacre seront bientôt rejoints par ceux de la Chute de Gondolin et de celle de Nargothrond. Ils y bâtissent avec l'aide de Círdan les Havres du Sirion, d'où Eärendil partira pour implorer les Valar.[4]
Troisième Massacre Fratricide : l'attaque des Havres du Sirion[]
Histoire[]
Contexte[]
Maedhros finit par apprendre où se cache Elwing. Pris de remord du deuxième Massacre, il ne tente d'abord rien. Le temps et le poids du Serment vont finalement l'inciter à faire avec ses frères la demande de restitution, amicale mais ferme, du Silmaril. Aux Havres du Sirion, Eärendil et Elwing sont devenus les seigneurs d'un petit pays de bonheur et de paix. Quand la demande des frères arrive, Eärendil est en Mer à la recherche de son père et de Valinor. Elwing et son peuple refusent de céder le joyaux qui a couté un prix si élevé de douleur et de sang à leur famille.[5]
La Bataille[]
Les Fils de Fëanor tombent par surprise sur les havres et anéantissent les habitants. C'est le plus cruel des trois Massacres Fratricide. Une partie du peuple des fils de Fëanor refuse de participer à la bataille et certain se rebellent et combattent contre eux, protégeant ainsi Elwing. Amrod et Amras sont tués. Elwing, avec le Nauglamír au cou, se jette dans la mer de désespoir, mais Ulmo la transforme en un grand oiseau blanc qui va réussir à rejoindre Eärendil en mer. Elros et Elrond, sont pris en otage par Maedhros et Maglor. Círdan, apprenant l'attaque, envoie Gil-galad sur des navires rapides, mais ils arriveront trop tard après la Bataille. Ils sauveront quelques rescapés qui repartent avec eux sur l'Île de Balar.[5]
Conséquences[]
Eärendil et Elwing, croyant ne plus rien retrouver au Beleriand, repartent en quête du Valinor. Aidé par la lumière du Silmaril qu'il porte à son front, il va réussir à traverser les Mers Sombres et les Îles Enchantées et atteindre le Royaume Béni, pour porter le message de détresse des Elfes et des Hommes de la Terre du Milieu. Les Valar vont l'entendre et partir en guerre contre Morgoth qui est vaincu lors de la Guerre de la Grande Colère. Les Teleri fournissent et manœuvrent les navires pour l'armée des Valar, mais aucun ne participe aux combats, ne voulant pas aider les Noldor, en souvenir du Massacre d'Alqualondë. Maglor a le cœur las du Serment et des massacres. Il garde Elros et Elrond, et va se prendre d'amour pour eux et les élever.[5]
Dernier combat[]
Quand Morgoth est vaincu et l'Armée de l'Ouest triomphante, Eönwë récupère les deux derniers Silmarils sur la couronne de Fer. Maedhros et Maglor, les deux derniers survivants des fils de Fëanor, viennent réclamer avec lassitude et dégoût les Joyaux. Eönwë leur répond que l'ensemble de leurs forfaits les a déchus de leur droit sur les Silmarils et qu'ils doivent revenir à Valinor pour être juger. Après réflexion et sur l’impulsion de Maedhros, les deux frères vont dans le camp de nuit, tuent les gardes et s'empare des deux joyaux, perpétuant un dernier forfait au nom du Serment. Eönwë refuse qu'on les tuent et les laissent partir. Les Silmarils brûlent les mains des deux frères, leur prouvant qu'ils n'ont plus de droit sur eux. Maedhros, pris de folie, se jette dans un gouffre où gronde un brasier et Maglor jette son Silmaril dans la mer et part errer le long des côtes, chanter seul son regret.[5]
Voir aussi[]
Affiliations[]
Guerre des Joyaux[]
Massacre d'Alqualondë – Première bataille du Beleriand – Dagor-nuin-Giliath – Bataille du Lammoth – Dagor Aglareb – Bataille de la Firth de Drengist – Première Attaque de Glaurung – Attaque du Thargelion – Dagor Bragollach – Chasse au Loup – Nírnaeth Arnoediad – Bataille de Tumhalad – Bataille des Mille Cavernes – Bataille de Sarn Athrad – Seconde chute de Doriath – Chute de Gondolin – Attaque des Havres du Sirion – Guerre de la Grande Colère |
Batailles et Guerres[]
Notes et références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre IX : "La fuite des Noldor"
- ↑ Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre XV : "Les Noldor à Beleriand"
- ↑ 3,0 et 3,1 Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre XXII : "La Ruine de Doriath"
- ↑ Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre XXIII : "Tuor et la chute de Gondolin"
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre XXIV : "Le voyage d'Eärendil et la Guerre de la Grande Colère"