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- — J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XVI. Maeglin"
- Il ressemblait beaucoup, par son visage et sa silhouette, à ses frères Noldor, mais par son humeur et son esprit, il était le fils de son père. Ses paroles étaient rares, sauf sur les sujets qui le touchaient de près, et sa voix avait alors le pouvoir d'émouvoir ceux qui l'écoutaient et de renverser ceux qui lui résistaient.
Maeglin est un Elfe Noldor, fils unique d'Eöl et Aredhel. Né dans l'ombre de la forêt de Nan Elmoth, il rejoint Gondolin, mais trahit la confiance de Turgon. Il est tué par Tuor lors du sac de la cité.
Histoire[]
Vie à Nan Elmoth[]
Maeglin est né en l'an 320[1] du Premier Âge, au Beleriand dans la forêt de Nan Elmoth. Il est le fils d'Eöl et Aredhel. Sa mère le nomme en secret Lómion, mais son père attend douze ans avant de lui conférer le nom de Maeglin. En grandissant, Maeglin ressemble davantage, de visage et de stature, à ses ancêtres Noldor. En revanche au niveau de l'humeur, il hérite bien plus de son père.[2]
Durant son enfance, son père l'emmène régulièrement avec lui, lors de ses voyages dans les cités des Nains de Belegost et Nogrod dans les Montagnes Bleues. Là-bas, il apprend volontiers ce que les nains peuvent lui enseigner, et, en particulier, l'art de trouver les minerais de métaux dans les montagnes. Grâce à ces voyages, Maeglin devient l'un des rares Eldar à se rendre dans les cités naines des montagnes de l'Est du Beleriand.[3]
Néanmoins, Maeglin est plus attachée à sa mère Aredhel et il aime à écouter ses récits sur Eldamar et les princes de la Maison de Fingolfin. Il aime particulièrement entendre les histoires sur son oncle Turgon et la cité de Gondolin. Maeglin cherche à obtenir de sa mère qu'elle lui indique comment se rendre dans la Cité Cachée, mais elle refuse. Confiant, il attend son heure, et avant d'arriver à ses fins, il envisage de rendre visite aux cousins de sa mère, les fils de Fëanor, qui demeure non loin de là. Lorsque son père apprend son projet, il est furieux, et lui répond qu'il ne doit pas le faire, et qu'il l'attachera s'il persiste dans son idée. A partir de ce moment là, Maeglin ne l'accompagne plus dans ses voyages.[2]
Arrivée Gondolin[]
En l'an 400 du Premier Âge, alors qu'Eöl part pour une fête organisé à Nogrod, Maeglin parvient à convaincre sa mère de l'emmener à Gondolin.[1] Avant de quitter la demeure de son père, il dérobe Anguirel et laisse Anglachell'épée jumelé à cette dernière.[4] Ils partent vers le Nord et passent par le pays de l'Himlad avant de se diriger vers l'Ouest, de traverser les gués sur la rivière Aros, puis de longer la frontière Nord de Doriath. Ils parviennent à atteindre la cité de Gondolin où ils sont accueillis à bras ouverts par Turgon. Le roi de la cité caché est heureux de retrouver sa sœur, qu'il croyait morte depuis longtemps et de rencontrer son neveu Maeglin, un nouveau puissant prince Noldor.
Cependant, ils ont été suivis par Eöl, qui est rentré plus tôt que prévu de son voyage. Il est capturé par les gardes de la cité et emmené devant le Roi. Eöl réclame que son fils et sa femme lui soit rendue, et interpelle directement Maeglin, lui ordonnant de le suivre. Mais Maeglin reste silencieux. Turgon soumet Eöl à un choix : soit il reste à Gondolin, soit il meurt, car la loi est que tous ceux qui ont trouvé l'entrée de la cité ne peuvent en repartir en vie. Furieux, Eöl brandit un javelot et le lance vers Maeglin. Aredhel s'interpose et l'arme lui transperce l'épaule. Turgon décide de rendre son jugement le lendemain. La blessure d'Aredhel ne semble pas grave, mais dans la soirée elle s'aggrave et elle meurt dans la nuit, car la pointe du javelot était empoisonnée. Le lendemain, Turgon condamne Eöl à mort et Maeglin, qui est présent, ne dit rien. Alors, avant d'être jeté du haut des remparts, Eöl maudit son fils et lui prédit la même mort que lui.[2]
Dès lors, Maeglin devient un puissant seigneur de Gondolin et ses talents dans l'art de la forge et la recherche de minerais sont très appréciés. Ainsi, il conçoit et érige la septième porte de Gondolin, dite la Grande, la Porte d'Acier[5]. Mais son désir véritable reste inassouvi, car il aime en secret Idril Celebrindal, la fille du roi. C'est un amour sans espoir, car parmi les Eldar, on ne se marie pas entre cousins si proche. De plus, Idril n'apprécie guère Maeglin, et lorsqu'elle se rend compte de son amour, cela renforce son dédain pour son cousin.[2]
Rivalité avec Tuor[]
En l'an 458 du Premier Âge, Maeglin voit d'un mauvais œil l'arrivée des deux frères, Húrin et Huor, transportés par Thorondor et ses aigles jusqu'à la cité cachée alors qu'ils étaient perdus dans la partie du Sud de l'Echoriath. Turgon accepte de les accueillir avec bienveillance, suivant ainsi les conseils d'Ulmo. Maeglin ne cache pas son dédain pour ces hommes mortels, et n'est pas mécontent de les voir partir l'année suivante. Néanmoins, il s'étonne que le roi les laisse partir alors qu'il n'en a pas fait de même pour Eöl, et le fait remarquer à Húrin. Cette réflexion de Maeglin incite Húrin à prêter serment au roi qu'il ne révèlera jamais où se situe la cité de Gondolin. Ce serment s'avèrera fatal pour sa famille qui sera maudite par Morgoth suite à sa captivité à Angband.[6]
En l'an 472 du Premier Âge, Maeglin accompagne Turgon lorsque ce dernier décide de venir en aide à son frère, Fingon, lors de la bataille du Nirnaeth Arnoediad, à la tête d'une armée de dix mille soldat. La bataille est un véritable désastre, pour les Elfes submergées par les forces d'Angband, et les forces de Turgon sont repoussées vers les Marais de Serech. Avec elles se trouvent une armée d'hommes du Peuple de Hador commandée par Húrin et Huor. Sa retraite protégée par les Edain, l'armée de Turgon parvient à s'échapper et retourne en secret à Gondolin.[7]
Près de vingt-trois an plus tard, en l'an 495 du Premier Âge[1], Maeglin siège aux côtés de Turgon lorsqu'il accueille Tuor à Gondolin, accompagné par Voronwë. L'Edain est armé de pied en cape avec l'armure laissé par Turgon bien des années auparavant dans son palais de Vinyamar. Tuor transmet le message d'Ulmo selon lequel les Ñoldor doivent abandonner sa ville et de descendre le Sirion vers le sud, car le temps est proche où les Elfes de Gondolin vont connaître leur fin et être détruits par la puissance de Morgoth. Mais Turgon, trop confiant dans l'invulnérabilité de sa cité, refuse de la quitter et rejette le conseil du Vala. De plus, Maeglin, qui voit d'un très mauvais œil l'arrivé de Tuor, s'attache à constamment s'opposer aux arguments de l'homme, et conseille son oncle de ne pas partir. Malgré le refus de Turgon de quitter Gondolin, Tuor reste et gagne progressivement l'estime du roi et des Ñoldor, et ce même malgré la haine profonde que lui porte Maeglin. Cette haine ne faiblit pas , et est même exacerbée lorsque Tuor obtient la main d'Idril, lui qui la convoitait tant.[8]
Chute de Gondolin[]
En l'an 509 du Premier Âge, lors d'une expédition, en solitaire pour rechercher du minerais, en dehors des remparts, au mépris des ordres de Turgon, Maeglin est capturé par une troupe d'Orques.[9] L'Elfe réussit à marchander sa vie en échange d'information sur la cité de Gondolin. Il est alors amené devant Morgoth à Angband. Bien que terrifié par l'aura du Seigneur des Ténèbres, Maeglin révèle tous les secrets de Gondolin. Morgoth monte un terrifiant plan pour écraser le dernier bastion des Ñoldor. Alors en échange de l'aide de Maeglin et de sa loyauté, Morgoth lui promet le commandement d'une capitainerie orque ainsi que la main d'Idril, et ce même si en secret le maître d'Angband n'avait en aucun cas prévu de respecter sa part du marché.[10]
Afin de ne pas éveiller les soupçons, Morgoth relâche Maeglin et le renvoie à Gondolin. Bien qu'il cache sa rencontre avec le Seigneur des Ténèbres, les Elfes remarque un changement dans son humeur. Idril n'y voit que des raisons pour s'inquiéter et organise la création de la voie secrète pour assurer la fuite des Ñoldor en cas d'attaque de Gondolin. Pendant un an, Maeglin transmet un bon nombre d'informations, sur les défense de la cité, à Morgoth. Il en profite pour enrôler les membres de la Maison de la Taupe à sa cause. Durant l'hiver qui précède la Chute de Gondolin, Maeglin reçoit des informations concernant l'existence d'un tunnel qui mènerait directement en dehors de la cité. Ne pouvant plus prévenir Morgoth, qui avait retiré tous ses espions, il se charge lui même de monter un plan d'attaque pour contrecarrer les projets de Tuor.[8]
Ainsi à la fin du printemps de l'an 510 du Premier Âge, Morgoth envoie une armée d'Orques, de Balrogs et de Dragons dirigée par Gothmog. La bataille de Gondolin débute lorsque le lieutenant d'Angband lance ses armées à l'assaut de la Porte Nord de la cité. Maeglin et les partisans de sa maison font tout pour saper l'effort de guerre des Ñoldor. Il se rend à la maison de Tuor et profite de l'absence de l'homme pour prendre en otage Idril et son fils Eärendil, alors tout jeune enfant. Cependant Tuor et ses partisans s'interpose. Une rixe à lieu entre les membres de la Maison de l'Aile et ceux de la Maison de la Taupe. Les traitres aux Ñoldor sont massacré et Tuor envoie Maeglin par dessus les remparts qui périt écrasé sur les rochers de l'Amon Gwareth, là même où son père est mort 110 ans auparavant.[11]
Description[]
Maeglin est de grande taille, sa peau est pâle et il a les cheveux sombres. Ses yeux sont noirs, brillants et vifs, comme la plupart des yeux des Noldor.[2]
Etymologie[]
Le nom Maeglin vient du Sindarin et signifie (Sindarin Regard Acéré). Il dérive du terme "maeg", signifiant (Sindarin Acéré), et du terme "glîn", signifiant (Sindarin Éclat / Lueur).[12]
Toutefois il ne s'agit pas du premier nom qui lui est donné. À sa naissance son père, Eöl, le nomme Îon, que nous pourrions traduire par (Sindarin Fils).[13]
Sa mère, Aredhel, lui donne en secret le nom de Lómion que nous pouvons traduire en Quenya par ( Quenya Enfant du Crépuscule ). Il provient du terme "lómë", signifiant ( Quenya Crépuscule ) et du terme "ion", signifiant ( Quenya Fils ).[14]
Généalogie[]
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| Finwë |
| Indis | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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| Findis |
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| Fingolfin |
| Anairë |
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| Írimë |
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| Finarfin | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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| Fingon[genealogie 1] |
| Turgon |
| Elenwë |
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| Aredhel |
| Eöl |
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| Argon | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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| Idril |
| Tuor |
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| Maeglin | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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| Eärendil |
| Elwing | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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| Elros |
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| Elrond |
| Celebrian | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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| Arwen |
| Aragorn | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
- ↑ La filiation entre Fingon et Gil-galad mentionnée dans Le Silmarillion n'est pas présente dans cet arbre généalogique car Tolkien a finalement opté pour une autre solution, cf. Gil-galad
Autres versions du Légendaire[]
Galerie[]
Affiliations[]
Aegnor • Amras • Amrod • Anairë • Angrod • Aredhel • Argon • Arminas • Caranthir • Celebrían • Celebrimbor • Celegorm • Curufin • Duilin • Ecthelion • Egalmoth • Eldalótë • Erestor • Fëanor • Finarfin • Findis • Finduilas • Fingolfin • Fingon • Finrod • Finwë • Galadriel • Galdor • Gelmir (Compagnon d'Arminas) • Gelmir (Frère de Gwindor) • Gildor • Gil-galad • Glorfindel • Gwindor • Idril • Írimë • Legolas (Elfe de Gondolin) • Lindir • Maedhros • Maeglin • Maglor • Mahtan • Míriel • Nerdanel • Orodreth • Pengolodh • Rúmil • Turgon • Voronwë
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Notes et Références[]
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), The War of the Jewels - Part. 1, "The Grey Annal"
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XVI. Maeglin"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "X. Les Sindar"
- ↑ Le Silmarillion - Quenta Silmarillion - Chapitre 21, Túrin Turambar
- ↑ Contes et légendes inachevés - Partie I, Le Premier Âge - Chapitre I, Tuor et sa venue à Gondolin
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XVIII. La ruine de Beleriand et la chute de Fingolfin"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XX. La cinquième bataile : Nirnaeth Arnoediad"
- ↑ 8,0 et 8,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXIII. Tuor et la chute de Gondolin"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), The War of the Jewels - Part. 3, "V. The Tale of Years"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), La Chute de Gondolin - Le conte de La chute de Gondolin
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Second Livre des contes perdus - "III. La Chute de Gondolin"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Appendices : "Index des noms"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), The War of the Jewels - Part. 4, Quendi and Eldar, "Appendix"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Appendices : "Éléments de Quenya et de Sindarin"



