Le Lhûn est un fleuve majeur du Royaume d'Arnor (donc de l'Eriador). Ce fleuve constitue la frontière occidentale de l'Arnor (puis celle du Royaume d'Arthedain). Le Lhûn débouche aussi à son embouchure sur la frontière orientale du Royaume de Lindon. Le Lhûn est également appelée le Lune par les Hommes, appellation qui n'est qu'une translation du nom donné par les Elfes.
Géographie[]
Le Lhûn est une rivière large et froide, la plus occidentale des trois grands fleuves de l'Arnor : Lhûn, Baranduin, Mitheithel-Gwathló. Le fleuve prend sa source dans les glaciers de l'extrême nord des Montagnes Bleues (Ered Luin), sur leur versant oriental. Le Lhûn coule alors vers le sud-est et s'éloigne des montagnes, avant d'obliquer vers le sud et de longer les terres de l'Arthedain, sur sa rive gauche. Le fleuve oblique ensuite vers le sud-ouest et s'approche du Royaume de Lindon, avant de se jeter dans le Golfe de Lhûn à travers un large estuaire.
Selon l'Atlas de la Terre du Milieu de Karen Wynn Fonstad, le fleuve a une longueur de 150 milles numénoréens (241 km). Il a trois affluents non nommés, deux d'entre eux naissant dans les Montagnes Bleues, et un commençant dans les Collines d'Evendim au nord d'Annúminas. Il n'est pas lié au Lac Nenuial, l'effluent du fleuve Baranduin.[1]
Presque tout le fleuve est trop large pour être traversé sans bateau. Seules l'embouchure et la partie la plus en aval du Lhûn sont habitées ou surveillées par les Elfes. Des groupes d'Eriadoriens, d'Hommes des Rivières, et d'Arthedains vivent le long du fleuve et l'utilisent comme voie de communication. Plus tard, les Rôdeurs du Nord feront de la partie la plus en amont du Lhûn leur domaine. Le Lhûn n'a ni gué ni pont, et, du fait de son courant fort et froid, il est judicieux de ne traverser qu'en robuste embarcation.
Histoire[]
Au Deuxième Âge, le Lhûn constitua la frontière entre le Lindon et l'Arnor.[2] Les Dúnedain d'Elendil s'installèrent le long du Lhûn. À l'avènement de Sauron, Gil-Galad et Elendil défendirent désespérément les Havres Gris et réussirent à tenir le Lhûn.[3]
Au cours de la guerre avec Angmar, il délimite l'influence du Roi-sorcier. De nombreux Dúnedain s'enfuient à travers le Lhûn. À l'arrivée du prince Eärnur de Gondor, ils s'emparent à nouveau du passage sur le fleuve et beaucoup de soldats du Roi-sorcier se noient dans le Lhûn.[4]
Étymologie[]
La signification du mot Lhûn n'est pas connue. Dans le cadre de sa première apparition, dans un manuscrit datant de ca. 1940, la traduction de "Rivière Bleue" est donnée. Apparemment, Tolkien l'avait envisagée à l'origine comme noldorin pour "bleu" (cf. sindarin luin). Lhûn, et en particulier le lh initial, était possiblement valable en noldorin, mais ce n'était pas le cas en sindarin, donc Tolkien dut réécrire l'étymologie. En tant que rivière de la Terre du Milieu, le Lhûn possède également un nom en ouistrain (la langue commune) : le Lune, qu'il ne faut pas confondre avec le nom du satellite de la Terre, la Lune. En français, Lhûn ne semble pas avoir d'équivalent.
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Notes et références[]
- ↑ Karen Wynn Fonstad, L'Atlas de la Terre du Milieu, Cartes régionales, "Eriador"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, Vol. 4, Appendice A, "Les Rois numénoréens", "L'Eriador, l'Arnor, et les Héritiers d'Isildur"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien, Contes et légendes inachevés, "L'Histoire de Galadriel et Celeborn"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, Vol. 4, Appendice A, "Le Gondor et les Héritiers d'Anarion"