Húrin , dit Thalion (L'Inébranlable, en sindarin), est un homme du Premier Âge, chef de la Maison de Hador (Troisième Peuple des Edain) et seigneur de Dor-lómin. Il est l'un des "plus grand guerrier parmi les mortels" et le père de Túrin, dont le destin tragique est une des légendes les plus fameuses.
Biographie[]
Jeunesse[]
Húrin est né à Dor-lómin, au Beleriand, en 441 du Premier Âge[1], pays dirigé par son grand-père Hador, donné en fief par Fingolfin, Haut-Roi des Noldor[2]. Il fait partie de l'un des trois peuples humains, les Edain, qui sont installés au Beleriand à cette époque, et ses ancêtres appartiennent à la lignée de ses chefs, la Maison de Marach, qui sera connue plus tard comme la Maison de Hador. La mère de Húrin est Hareth, fille du chef des Haladin, deuxième peuple des Edain. Il a un frère cadet, Huor né en 444.
Lors de la Terrible Année (455), Húrin n'a que 14 ans, et est sans doute à Dor-lómin lorsque son grand-père Hador est tué à Dagor Bragollach. Son père Galdor devient alors seigneur de Dor-lómin[3]. L'année suivante (en 456), des réfugiés de la Maison de Bëor sont accueillis à Dor-lómin, car ils ont fuit le Dorthonion. Parmi eux figure Morwen, que Húrin a sans doute rencontré pour le première fois à cette époque.
Gondolin[]
Quelques années plus tard, en 458, alors que Húrin et son frère Huor se trouvent chez leurs parents, les Haladin, et qu'ils participent à une bataille contre des Orques, ils font partie d'un détachement qui est séparé du reste du groupe et que les Orques poursuivent jusqu'au gué de Brithiach. Là,Ulmo, dont la puissance est encore grande dans le Sirion, fait s'élever un brouillard qui les dissimule. Húrin et Huor traversent alors le Sirion et errent dans les collines sous les hauteurs des Crissaegrim.
Thorondor les voit et il leur envoie deux Aigles qui les transportent jusqu'à Gondolin. Turgon, le roi de Gondolin, leur fait bon accueil et ils restent près d'une année. Mais Huor et Húrin souhaite revoir leurs familles. Ils demandent à Turgon de les laisser repartir et ils prêtent serment de ne jamais révéler à qui que se soit où se trouve la cité de Gondolin. Les Aigles les ramenent à Dor-lómin, et leurs proches sont étonnés mais très heureux de les revoir car des messagers venus de Brethil leur ont annoncé qu'ils avaient disparu. Galdor les interroge, mais ils ne disent rien, tenu par leur serment à Turgon. Néanmoins, Galdor devine la vérité[3].
Seigneur de Dor-lómin[]
En 462, Morgoth lance un assaut contre Hithlum. Fingon donne le commandement de la forteresse de Eithel Sirion à Galdor. Mais l'attaque est rude et Galdor est tué d'une flèche. Húrin lui succède comme seigneur de Dor-lómin, il n'a que 21 ans[3]. En héritage, il reçoit notamment le Heaume du Dragon, mais de moindre stature que ses pères, il ne peut pas le porter.
En 464, il épouse Morwen Eledhwen, qui met au monde la même année un fils, Túrin Turambar. Puis, quelques années plus tard (en 466), ils ont une fille, nommée Lalaith. Malheureusement, Lalaith meurt alors qu'elle n'a que 3 ans (en 469). Une seconde fille naitra après Nirnaeth Arnoediad, en 473, nommée Niënor, que Húrin ne connaitra jamais.
Nirnaeth Arnoediad[]
Húrin et Morgoth
En 472, Húrin est présent à la fameuse bataille de Nirnaeth Arnoediad. Alors que les armées d'Hithlum sont retranchées sur les contreforts Est des montagnes d'Ered Wethrin et que les forces de Morgoth les défient dans la plaine devant eux, Húrin s'oppose à ce qu'ils s'engagent précipitamment dans le combat, sans attendre les forces de Maedhros. Malheureusement, certains ne résistent pas à la provocation, et le combat est engagé trop tôt.
Húrin enchaîné
Alors qu'il acculé dans les Marais de Serech avec les forces de Turgon, et que Fingon est terrassé par Gothmog, Húrin réalise un exploit qui le rend célèbre : afin de protéger la fuite des forces de Turgon, il tue soixante-dix Trolls de la garde personnelle de Gothmog. Malheureusement, tous ses hommes sont tués, son frère Huor est abattu d'une flèche empoisonnée dans l'oeil, et il est lui-même capturé[4].
Il est conduit jusqu'à Angband et présenté à Morgoth. Il est torturé afin de le forcer à révéler où se trouve la cité de Gondolin. Mais Húrin ne dit rien. Alors, Morgoth le maudit lui et toute sa famille, l'enchaîne sur un siège de pierre au sommet du Thangorodrim et lui donne la faculté de voir tout ce qui se passe au Beleriand, aux travers des yeux et des oreilles de Morgoth. Húrin y passe vingt-huit années de sa vie avant d'être relâché[5].
Retour à Gondolin[]
En 500, Morgoth libère Húrin, et il se rend tout d'abord à Hithlum. Sur place, les Orientaux qui occupent le pays n'osent pas s'en prendre à lui. Il y rencontre également des hommes de son peuple. L'année suivante (501), il quitte Hithlum avec quelques compagnons, en direction du val de Sirion.
Alors qu'ils ont franchi le gué de Brithiach, pour se rendre dans la forêt de Brethil, au Sud, Húrin quitte ses compagnons, et cherche en vain l'entrée de Gondolin au pied de l'Echoriath. Les aigles l'aperçoivent et rapportent la nouvelle à Turgon. Mais ce dernier se méfie et lui refuse l'entrée de Gondolin. Húrin crie son désespoir, et ses paroles sont entendues par les espions de Morgoth qui apprennent alors que Gondolin se trouve à proximité.
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Brethil[]
Húrin et Morwen
Húrin retourne vers Brethil, par le gué de Teiglin, où, dans un songe, il a entendu un appel de Morwen. Il se rend sur le lieu de la mort de ses enfants et y découvre son épouse qui meurt dans ses bras.
Húrin rencontre des hommes du peuple de Haleth commandés par Manthor. Ils l'emmènent avec eux à Obel Halad, où est installé le siège du chef des Haladin, Hardang. Ce dernier emprisonne Húrin et le soumet à un jugement. Néanmoins, Húrin est soutenu par Manthor. Une guerre civile se déclenche au cours de laquelle Hardang est tué. Aidé par Manthor, Húrin enterre Morwen, là où repose leur fils Túrin. Ce lieu sera connu plus tard comme Tol Morwen. Le lendemain, Manthor est tué par une flèche[6]. Húrin retrouve ses compagnons de Hithlum et prend la direction de Nargothrond.
Nargothrond et Doriath[]
A Nargothrond, Húrin rencontre Mîm et le tue, vengeant ainsi sa traitrise envers son fils Túrin. Il reste quelques temps sur les lieux, puis repart, en emmenant avec lui le Nauglamir, pris dans le trésor amassé par Glaurung.
Alors que Húrin se trouve en amont des chutes du Sirion, il rencontre des Elfes qui gardent la frontières Ouest de Doriath. Ils l'emmènent à Menegroth devant le roi Thingol et la reine Melian. Ils lui font bon accueil, mais, de colère, aveuglé par la malédiction de Morgoth, Húrin jette au pied du roi le Nauglamir en le remerciement de son aide envers sa famille.
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Mais Melian s'adresse à lui, et le libère de la malédiction posé sur lui. Húrin voit alors tout le malheur qu'il lui a été fait. Aux pieds de Thingol, il ramasse le Nauglamir et lui remet.
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Húrin quitte Doriath et finit par se jeter dans la Grande Mer de l'Ouest[5].
Affiliations[]
Généalogie[]
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Notes et Références[]
- ↑ The War of the Jewels, Part II (The later Quenta Silmarillion), 14 (Of the coming of Men into the West), The new genealogies of the Edain, (ii) The House of Hador
- ↑ Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, 17 (La Venue des Humains dans l’Ouest)
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, 18 (La Ruine de Beleriand et la Chute de Fingolfin)
- ↑ Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, 20 (La Cinquième Bataille : Nirnaeth Arnoediad)
- ↑ 5,0 et 5,1 Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, 22 (La Ruine de Doriath)
- ↑ The War of the Jewels, Part III, I (The wanderings of Húrin)