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Ils allaient au-devant d’une mort certaine, et à peine eussent-ils été sauvés par la valeur de Glorfindel aux blonds cheveux, chef de la Maison de la Fleur d’Or de Gondolin, si Thorondor n’était venu les secourir à point nommé.
— J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXIII. Tuor et la chute de Gondolin"
Ils allaient au-devant d’une mort certaine, et à peine eussent-ils été sauvés par la valeur de Glorfindel aux blonds cheveux, chef de la Maison de la Fleur d’Or de Gondolin, si Thorondor n’était venu les secourir à point nommé.
— J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXIII. Tuor et la chute de Gondolin"
Glorfindel est un ElfeNoldo qui est né dans la région de l'Eldamar, en Aman, très probablement au cours de l'Âge des Arbres. Bien que nous n'ayons pratiquement aucune informations sur ses parents, il est décrit comme appartenant à l'une des prestigieuses maisons elfiques.[1]
Lorsque les Ñoldor, sous l'impulsion de Fëanor et de ses fils, décident de quitter Aman et de rejoindre la Terre du Milieu, Glorfindel décide de suivre les partisans de Fingolfin. Il se trouve dans les rangs des forces de Turgon lorsqu'a lieu le Massacre d'Alqualondë. Malgré sa présence au cours de la bataille, il se refuse à participer au massacre.[2]
Le jour où Aredhel, la sœur de Turgon décide de quitter Gondolin pour se rendre à Doriath, Glorfindel est chargé de sa protection, avec Egalmoth et Ecthelion. Toutefois, aux abords de Doriath, Thingol leur refuse l'accès au Royaume des Sindar. Les trois capitaines Elfes sont contraints de se diriger vers le Nord. Cependant, ils perdent la trace d'Aredhel à proximité de Nan Dungortheb. Après l'avoir recherché en vain, ils rentrent à Gondolin sans elle.[4]
En l’an 472 du Premier Âge, il participe à la bataille des larmes innombrables, la cinquième des Batailles du Beleriand. Durant l'affrontement, il est chargé de protéger les flancs de Turgon. Plus tard, il assure la protection du seigneur de Gondolin lors de la retraite des Ñoldor et bénéficie lui-même de la protection des frères Huor et Húrin, de la Maison de Hador, qui empêchent les Orques de les poursuivre et de percer le secret de Gondolin.[5]
La Chute de Gondolin[]
En l'an 510 du Premier Âge, face à l'attaque surprise des armées de Morgoth sur Gondolin, Glorfindel et ses partisans de la Maison de la Fleur d'Or sont stationnés dans le Grand Marché à l'Est de la cité. Lorsque la porte Nord tombe aux mains de l'ennemi, Glorfindel décide de déplacer ses troupes pour freiner l'avancée des Orques. Toutefois, il tombe dans une embuscade et est repoussé lui et ses troupes par l'arrivée d'un dragon.
Au cours de la bataille, il parvient à transmettre un message à Turgon pour lui décrire la situation. Rapidement, le roi de la cité envoie les troupes de la Maison de la Harpe en renfort. Toutefois, Salgant, le seigneur de cette maison, dans un ultime acte de lâcheté, envoie ses partisans au mauvais endroit. Inquiets de ne combattre aucun Orques, les Elfes de la Maison de la Harpe désobéissent à leur seigneur et se rendent sur la place du Grand Marché pour secourir Glorfindel et ses troupes.[6]
Acculé, Glorfindel se retire sur la place du Roi avec Tuor où ils sont rejoints par Egalmoth. Ils assistent à la mort d'Ecthelion lors de son combat face à Gothmog, et lorsque Turgon annonce la Chute de Gondolin, ils se rendent jusqu'à la voie secrète, creusée par Idril et Tuor. Glorfindel et ses troupes assurent la défense de l'arrière-garde et se battent vaillamment pour assurer la fuite des rescapés.[7]
Plus loin, alors que les Elfes traversent le Cirith Thoronath, ils tombent dans une embuscade tendue par des servants de Morgoth mené par un Balrog. Glorfindel se jette dans le combat face au démon de feu. Observé au loin par ses partisans et les autres Elfes qui fuient, l'Elfe résiste tant bien que mal aux coups de fouet et de griffes du Balrog. Il parvient à prendre le dessus et arrache le heaume de fer du démon. Au dernier moment, il transperce le poitrail du Balrog avec son épée, le poussant dans le vide. Toutefois, le Balrog réussit à attraper Glorfindel par les cheveux, l'entrainant avec lui dans sa chute.
Le corps de Glorfindel est ramené par Thorondor et est enfouie sous un tertre érigé sur le lieu de son ultime combat. La légende veut que sa tombe fleurisse de petites fleurs jaunes malgré le terrain rocheux aux alentours. La mort de Glorfindel après ce combat acharné donne naissance à l'expression "Glorfindel et le Balrog". La mention de cette expression a pour effet de redonner espoir aux Eldar dans une période où les forces du bien sont grandement surpassées par celles du mal.[8]
Réincarnation et retour en Terre du Milieu[]
Le retour de Glorfindel en Terre du Milieu par Ralph Damiani
Après sa mort à Gondolin, l'esprit de Glorfindel, comme tous les esprits des Elfes morts durant la Guerre des Joyaux, gagne les Cavernes de Mandos où débute pour lui une longue attente. Cependant, en raison de ses nombreuses nobles actions, de sa réticence à quitter Valinor avec Fëanor et de sa contribution aux plans des Valar, en défendant notamment Idril et Tuor, Manwë lui accorde une seconde chance et lui offre la possibilité de ressusciter.
Avant son trépas, Glorfindel était déjà reconnu pour sa grande stature corporelle et spirituelle. Sa mort et sa réincarnation ont pour effet d'augmenter considérablement son pouvoir spirituel. Glorfindel vit quelques temps en Valinor avec les Eldar et les Maiar. Il se rapproche d'un Maia du nom d'Olórin, dont il devient le disciple. Ce dernier s'inquiète tout particulièrement du devenir de la Terre du Milieu surtout depuis l'émergence de Sauron.[2]
Au cours du Deuxième Âge, Manwë décide de renvoyer Glorfindel en Terre du Milieu. On ne sait pas vraiment quand à lieu son retour mais Tolkien évoque deux possibilités. Soit il revient en l'an 1000 du Troisième Âge en même temps que la plupart des Istari, soit, et il est fort probable que cette seconde version soit plus réaliste, en l'an 1600 du Deuxième Âge, en même temps que les Magiciens Bleus. Cela signifie qu'il revient en Terre du Milieu après la création de l'Anneau Unique, la construction de Barad-dûr et la mort de Celebrimbor.
Contrairement aux mages bleus qui sont envoyés à l'Est de la Terre du Milieu pour stopper Sauron, Glorfindel est envoyé soutenir l'effort de guerre contre le nouveau Seigneur des Ténèbres, aux cotés de Gil-galad et d'Elrond. Son pouvoir angélique n'étant pas ouvertement affiché, il reste éclipsé dans les histoires. Toutefois, il joue un rôle majeur dans les différentes Guerres durant les Deuxième et Troisième Âges.[2]
Troisième Âge[]
En l’an 1974 du Troisième Âge, le Roi-Sorcier d’Angmar envahit le royaume d’Arthedain et s’installe dans sa capitale, Fornost. Un an plus tard, une attaque combinée des forces de Gondor, commandées par le prince Eärnur, et d’une armée d’Elfes, dirigée par Glorfindel, parvient à écraser presque toutes les troupes du Nazgûl durant la Bataille de Fornost. Le Roi-Sorcier tente de fuir jusqu’en Angmar avec le peu de forces qu’il parvient à réunir, mais la cavalerie du Gondor le rattrape et il fuit en présence de Glorfindel. Le prince Eärnur tente de le poursuivre, mais Glorfindel le retient, prononçant cette prophétie.[9]
Il ne reviendra pas sur cette terre. Son destin est loin d’être accompli, et il tombera, mais ce ne sera pas la main d’un Homme qui l’abattra !
Le 16 du même mois, il découvre les traces de Frodon et de ses compagnons de voyage, les suit et les rencontre enfin deux jours après. Frodon, juste après avoir été poignardé par le Roi-sorcier, le voit entouré de lumière. Il prête son cheval au Hobbit blessé, et pendant deux jours le groupe force l’allure. Sur la route de Fondcombe, les Nazgûl les rattrapent et Glorfindel, sachant qu’il y aura une crue de la Bruinen et que les Cavaliers Noirs ne poursuivront que le Hobbit, ordonne à son cheval Asfaloth d’emporter Frodon jusqu’au gué. Une fois arrivés, Glorfindel et les compagnons de Frodon enflamment des torches et repoussent les Nazgûl vers la rivière ; leurs chevaux, terrorisés par le feu et l’eau, désarçonnent leurs cavaliers et la rivière les emporte.[10]
Après le réveil de Frodon, Glorfindel participe au Conseil d’Elrond, dont l’objectif principal est de chercher une solution à la menace que Sauron fait peser sur la Terre du Milieu. Quand émerge l’idée de confier l’Anneau à Tom Bombadil, Glorfindel appuie Gandalf sur le fait que ça ne soit pas une bonne idée car cela n’empêchera pas Sauron de le retrouver. Il propose plutôt de le détruire, ou bien de le dissimuler en l’envoyant dans les profondeurs de la mer ou dans le pays des Valar. Elrond et Gandalf écartent l’idée de le cacher, de sorte qu’il ne reste plus que l’option de le détruire. De cette façon, la Compagnie de l’Anneau finit par être chargée d’apporter l'Anneau à Orodruin, le volcan dans lequel Sauron l’a forgé et le seul où il pourra être détruit.[11]
Après la destruction de l'Anneau Unique et la fin de la Guerre de l'Anneau, Glorfindel appartient au groupe d'Elfes qui assiste au couronnement du roi Elessar à Minas Tirith.[12] Bien que l'on ne sache pas ce qui lui arrive après, il est fort probable qu'il se rende avec Elrond et d'autres Elfes aux Havres Gris afin de faire voile outre-mer, c'est-à-dire aller en Valinor.[13]
Caractéristiques[]
Description physique[]
Glorfindel est reconnu pour sa chevelure blonde, autrefois décrite comme dorée. Grand parmi les Elfes, il possède une grande force physique et sait faire preuve d'un grand héroïsme. Il est très aimé parmi les habitants de Gondolin et sa mort au Cirith Thoronath cause une grande tristesse.
Son attachement avec Turgon laisse penser qu'il appartiendrait à sa famille ou à la Maison de Fingolfin. Toutefois, sa chevelure blonde laisserait plus présager qu'il appartienne à la Maison de Finarfin ou qu'il soit issu d'une union entre une famille noldor et une famille vanyar.
C'est également un chef compétent, comme un témoigne les derniers survivants de la Maison de la Fleur d'Or. Il est loyal envers son roi et ses frères d'armes. C'est un elfe courageux qui fait preuve d'une grande attention vis-à-vis des habitants en détresse lorsqu'il assure la défense de l'arrière-garde lors de la fuite des réfugiés de Gondolin. Sa grande puissance et son courage sont de nouveau mis en exergue lorsqu'il est amené à combattre les Neufs Nazgûl pour sauver Frodon.
Pouvoirs[]
Glorfindel est un puissant combattant et possède une grande endurance. Il est capable de combattre pendant plusieurs heures et a été capable de tenir seul face à un Balrog. Il manie à la perfection l'épée et la dague. Toutefois, il perd sa dague lors de la Chute de Gondolin.[6]
Suite à sa réincarnation, Glorfindel se voit conférer des pouvoirs, presque égaux à ceux d'un Maia, par Manwë pour l'aider dans sa quête en Terre du Milieu. À Fondcombe, il est reconnu comme l'un des Elfes les plus puissants et sa présence au Mont Venteux, face aux Nazgûl, est considéré comme angélique. En plus de ses capacités de combat, il possède d'importantes connaissances en terme de médecine comme on peut le constater lorsqu'il soigne les blessures de Frodon.[10]
Étymologie[]
En Quenya, le nom originel de Glorfindel est Laurefindele, nom qui peut être traduit par ( Quenya Cheveux d'or ). Il provient du terme "laurë", signifiant ( Quenya Or (couleur) ), et du terme "findelë", signifiant ( Quenya Tresse / Mêche ). Plusieurs versions de ce nom existe comme Findelaure, Laurefindil et Laurefinde ou Laurefin.[14]
De ce nom dérive les noms Kulufindl et Laurifindl qui proviennent respectivement des termes "kulu", signifiant ( Quenya Or ), et "laure", signifiant ( Quenya Or (nom mystique) ).[15]
Le nom de Glorfindel est un nom qui semple être commun à la fois au Quenya, au Sindarin et au Noldorin. En Sindarin, il provient du terme "glaur", traduction du terme quenya "laurë" signifiant (Sindarin Or (couleur)), et du terme "finnel" ou "spindilā"[Note 1], signifiant (Sindarin Chevelure)[Note 2]. Cette traduction est similaire à celle en Noldorin. En Quenya, ce nom provient des termes "glôr", signifiant ( Quenya Or ), et "findel", signifiant ( Quenya Tresse ).[16]
Autres versions du Légendaire[]
Dans une première version du Légendaire, il existait deux Elfes du nom de Glorfindel, le premier vivant à Gondolin et le second résidant à Fondcombe. Au début, Tolkien n'avait emprunter que le nom d'un ancien Elfe, mais face à la diversification du Légendaire, il ne trouva pas incohérent qu'un puissant Elfe, ayant vécu d'importants conflits, puisse ressusciter et revenir en Terre du Milieu. C'est pourquoi Tolkien décida finalement que les deux Elfes ne feraient qu'un.
Après avoir décidé que Glorfindel ressusciterait, Tolkien évoque plusieurs possibilités quant à la date de son retour. La première serait en l'an 1200 du Deuxième Âge lors de l'arrivée de Sauron à Númenor. La deuxième en l'an 1600 du Deuxième Âge lors de la construction de Barad-dûr. et la troisième en l'an 1000 du Troisième Âge, lors de l'arrivée des cinq Istari. Bien que l'on ne soit pas certain de la date gardée par Tolkien pour le retour de Glorfindel, il est fort probable que ce soit l'an 1600 du Deuxième Âge.[2]
Dans Le Seigneur des Anneaux Online, Glorfindel apparait dans une longue scène flashback illustrant les différentes Batailles de la Guerre de la Dernière Alliance. Il se retrouve à la tête d'un groupe d'élite composé de Hauts Elfes chargés de s'opposer aux forces de Sauron. Plus tard, le joueur peut retrouver Glorfindel à Fondcombe. Il participe activement à la campagne contre le Roi-sorcier d'Angmar et s'adresse au joueur lorsque ce dernier a terminé le Raid de la faille de Nûrz Ghâshu. À la fin de la Guerre de l'Anneau, il disparait et le joueur est chargé de le retrouver pour qu'il puisse assister à un Conseil des seigneurs Elfes. Il aide également Gandalf et le joueur à résoudre un mystère dans les Champs aux iris.
Dans le jeu Le Seigneur des Anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu II, Glorfindel est l'un des héros elfes des forces du bien qui peut être invoqué et commandé par le héros. Il possède les compétences Épée purificatrice, Cavalier du vent et Lumière des étoiles.
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