Les Exilés Noldor sont les elfes Noldor qui quittent Valinor pour rejoindre en Exil la Terre du Milieu, dans l'espoir de reprendre les Silmarils à Morgoth et s'installent au Beleriand.
Histoire[]
Naissance de la discorde[]
Les Noldor sont installés à Tirion en Aman et vivent leur âge d’or. Fëanor leur plus grand artisan, arrive à capter la lumière des Arbres du Valinor dans trois joyaux, les Silmarils.
Melkor qui vit en liberté à Valinor à cette époque est pris de jalousie face à la puissance des Noldor et désire les trois joyaux. Par de subtils mensonges et des demi-vérités, il sème peu à peu le doute et la discorde chez les elfes, leur parlant notamment de l’arrivée des Hommes en Arda. Certains parlent de quitter le Royaume Béni et « l’esclavage » des Noldor. Ses intrigues atteignent leur apogée quand Fëanor tire son épée, menaçant son demi-frère Fingolfin.
Lors du jugement des Valar au Cercle du Destin, la vérité éclate au grand jour et Tulkas part tenter de retrouver Melkor qui s'est déjà enfui. Fëanor est condamné pour son geste à douze années d’exil de Tirion. Il part avec ses fils et son père s’installer à Formenos dans le nord.[1]
En 1495 A.A., Manwë organise une grande fête et tous se rendent sur le Taniquetil dans les Halles de Manwë. De Formenos seul Fëanor vient. Profitant de la baisse de la vigilance, Melkor et Ungoliant attaquent le Valinor. Ils tuent les deux Arbres puis se rendent à Formenos. Melkor tue Finwë et vole les Silmarils.[2]
Tous se réunissent autour des deux Arbres morts et Yavanna demande à Fëanor s’il veut bien sacrifier les Silmarils pour leur redonner vie. L’elfe refuse de le faire volontairement, la destruction de son chef-d'œuvre lui serait fatale. C’est à ce moment qu’arrive la nouvelle de l’attaque de Formenos et de la mort de Finwë. Fëanor fou de douleur maudit Melkor lui donnant le nom de Morgoth, le Noir Ennemi du Monde, il maudit aussi la convocation de Manwë au festival puis quitte Valmar.
Après un temps, Fëanor retourne à Tirion et à la lumière des torches exhorte les Noldor à rentrer en Terre du Milieu, être à nouveau libre de leur destin loin des Valar qui n’ont même pas pu protéger leur roi Finwë. Puis, il prête avec ses fils, son Serment, s’engageant sur le nom d’Ilúvatar, à poursuivre tout être ayant les Silmarils.
Après de nombreux débats, les neuf dixièmes des Noldor décident de quitter Aman. Tous ne veulent pas suivre Fëanor et sa maison, et un deuxième groupe plus grand suit Fingolfin et Finarfin.
À la sortie de Tirion un émissaire des Valar les rejoints. Il les déclare libres de partir, mais que leur quête contre Morgoth et vouée à l’échec et à de grande souffrance. Les Valar ne les aideront pas. Fëanor lui prophétise qu’ils échoueront peut-être, mais qu’ils infligeront de telles blessures à Morgoth, que les Ainur s’émerveilleront et finirons par suivre ses traces.[3]
L’Exil[]
Fëanor a besoin de navires pour traverser Belegaer et se rend à Alqualondë demander de l'aide au Teleri. Ils refusent de le suivre ni de lui prêter leurs navires. Fëanor décide donc d'utiliser la force et attaque. Le Massacre fratricide est terrible et les navires volés. Les Noldor continuent vers le nord d'Aman à pied et sur la mer. Uinen pour venger les marins tués, déchaine la mer et de nombreux vaisseaux et leur occupant sombrent.
Arrivé à Araman les Exilés sont rejoints par un envoyé des Valar qui leur annonce leur jugement pour le Massacre, la Malédiction ou Prophétie du Nord, qui s'abattra sur tous ceux qui souhaitent continuer, au lieu d'implorer le pardon. Toutes leurs entreprises seront détruites par la guerre ou la trahison. Il leur promet la mort, la souffrance et le chagrin et la lassitude du monde et l'évanescence pour ceux qui survivront en Terre du Milieu.
Finarfin décide alors de rebrousser chemin. Il n'a pas participé à l'attaque d'Alqualondë et un bon nombre des siens, mais pas ses enfants, le suivent. De retour, ils reçoivent le pardon des Valar et Finarfin devient le roi des Noldor d'Aman.
Ceux qui décident de continuer, arrivent au nord d'Araman. Fëanor va trahir Fingolfin et, s'emparant des navires, traverse la mer. Arrivé en Terre du Milieu, il incendie les navires au lieu de les renvoyer chercher le reste de la troupe. Fingolfin et son groupe vont affronter les terreurs glacées d'Helcaraxë, traversant au prix de nombreuse perte la dangereuse banquise, pour rejoindre, eux aussi, le Beleriand.[3]
Les exploits et défaites des Exilés Noldor sont racontés dans la Guerre des Joyaux. Durant tout le conflit, il existera une animosité entre ceux de Fingolfin et ceux des fils de Fëanor. Seul le refus de Maedhros de succéder à son père au profit de Fingolfin comme Haut Roi des Noldor, après la mort de Fëanor, apaisera un temps les tensions.
Les Exilés vont d'abords remporter de grandes victoires et faire pendant près de 400 ans le Siège d'Angband. Ils vont créer en Beleriand de grands et puissants royaumes et des villes mythiques comme Nargothrond et Gondolin.[4][5] Ils vont s'allier avec les trois maisons des Edain qui font leur apparition à l'ouest des Ered Luin, et ensemble écrire la légende du Premier Âge.[6]
Mais Morgoth est plus puissant et va venir le temps de la défaite. Après Dagor Bragollach et la mort de Fingolfin, vient Nírnaeth Arnoediad et la mort de Fingon.[7][8] Un à un, les royaumes des Exilés Noldor tombent jusqu'à Nargothrond puis finalement en dernier, la cité cachée de Turgon.[9][10] À la fin du Premier Âge, les derniers réfugiés Noldor et Sindar sont aux Havres du Sirion et sur l'Île de Balar. La malédiction du Serment de Fëanor va encore faire son œuvre et Maedhros et ses frères attaquent les Havres, et perpétuent le troisième Massacre Fratricide. Seuls quelques survivants arrivent à rejoindre Balar.[11]
Le Pardon et le retour[]
Eärendil, grâce au pouvoir du Silmarils récupéré par Beren et Lúthien, va réussir à trouver Valinor et demander la grâce des Valar. L'armée du Valinor va venir au Beleriand et, au terme de la Guerre de la Grande Colère, vaincre Morgoth. De très nombreux prisonniers sont relâchés d'Angband et le Beleriand Submergé par la mer. Eönwë, héraut de Manwë, offre aux Sindar et aux Exilés Noldor de quitter la Terre du Milieu et revenir au Royaume Béni, recevoir le Jugement et le Pardon des Valar.
Maedhros et Maglor, les deux derniers fils de Fëanor survivants, refusent. Dans un Dernier Combat contre les leurs, ils volent les deux derniers Silmarils. Mais les Joyaux brulent leurs mains désormais maudites. Maedhros se jette dans un gouffre de feu et Maglor disparait après avoir jeté le sien dans la mer.
Une très grande flotte est construite au Lindon et la majorité des Exilés et de leurs descendants font voile vers Tol Eressëa en 590 du Premier Âge.[11]
Seul quelques-uns restent en Terre du Milieu. Ils vont d'établir sous le règne de Gil-galad au Lindon et en Eriador Les forgerons Noldor fondent le royaume d'Eregion et Galadriel celui de Lothlórien. Pendant deux Âges, ils vont affronter Sauron, lieutenant de Morgoth ayant échappé aux Valar. À la fin du Troisième Âge, l'Anneau Unique et Sauron sont détruits.[12][13]
Finalement, le 29 septembre 3021 T.A., Galadriel, dernière grand seigneur Exilé Noldor, accompagnée d'Elrond, de Círdan et de nombreux Noldor, quittent la Terre du Milieu.[14]
Étymologie[]
Les Exilés se nomment eux-mêmes en quenya Etyañgoldi (Noldor Exilés) ou simplement Noldor, la majorité de ce peuple ayant choisi de quitter. Ils sont appelés Gódhel, pluriel Gódhil en sindarin.[15]
Apparitions[]
- Livres
- Séries
Schéma interactif[]
Affiliations[]
Race, Exilés Noldor[]
Événement, Exil des Noldor[]
Références[]
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "VII. Les Silmarils et l'agitation des Noldor"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "VIII. Le crépuscule de Valinor"
- ↑ 3,0 et 3,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "IX. La fuite des Noldor"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XIV. Les Royaumes de Beleriand"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XV. Les Noldor à Beleriand"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XII. Les Humains"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XVIII. La ruine de Beleriand et la chute de Fingolfin"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XX. La cinquième bataile : Nirnaeth Arnoediad"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXI. Túrin Turambar"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXIII. Tuor et la chute de Gondolin"
- ↑ 11,0 et 11,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXIV. Le voyage d'Eärendil et la Guerre de la Grande Colère"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Les Anneaux du Pouvoir et le Troisième Âge
- ↑ J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux - Appendice B : "Chronologies des Terres Anciennes"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux , Le Retour du Roi - Livre 6, "IX. Les Havres Gris"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), The War of the Jewels - Part. 4, Quendi and Eldar, "B. Meanings and use of the various terms applied to the Elves and their varieties in Quenya, Telerin, and Sindarin"