Les Ents (nommés Onodrim ou Enyd en sindarin) sont comme les esprits de la forêt, des créatures à l'apparence d'arbres qui sont le peuple le plus ancien de la Terre du Milieu.
Leurs compagnes sont les Ents-Femmes et leurs enfants les Entures ou Entiges (trad. Lauzon). Les noms de Ents-Filles (trad. Lauzon) ou Ents-vierge sont données aux jeunes Ent-Femmes.[1]
Histoire[]
Création[]
Quand Yavanna découvre la création des nains par Aulë, et le don de la vie que leur a fait Ilúvatar, elle comprend que les êtres qui peupleront Arda, se serviront de ses créations pour se nourrir et construire. Elle en réfère à Manwë. Les Kelvar peuvent se protéger, car ils sont mobiles, mais les Olvar et particulièrement les arbres, ne peuvent se défendre et fuir. Manwë en réfère à Eru par la pensée, et la création des Ents est accordé. Quand les Enfants d’Ilúvatar s'éveillent, des esprits lointains viennent parmi les kelvar et les olvar pour les protéger. Respectés et craint pour leur juste colère, les Ents Bergers des Arbres parcourent alors les forêts, tand que les Second Nés sont jeunes.[2] Chez les Ents les hommes sont attachés à Oromë et les femmes à Yavanna.[3]
Jours Anciens[]
La Terre du Milieu est couverte d'immense forêt. Les Ents rencontre les premiers elfes qui leurs donnent le désir de la parole.[4] Les anciens elfes sont les premiers à éveiller les arbres et à essayer de comprendre leur parler. Ils guérissent les Ents de leur mutisme. Ceux-ci vont développer leur propre langue et parler avec les arbres.[1]
Les Ents vont jusqu'au Beleriand et au Premier Âge. Certains ont aidé Beren à arrêter des Nains revenant du Doriath, lors de la Bataille de Sarn Athrad. Les Ents entrainent les restes de l'armée naines dans les forêts des Ered Luin, d'où aucun n'est ressorti.[5]
Les Ents-Femmes, préférant les prés cultivés aux forêts, vont s'éloigner des Ents. Elles partent s'installer dans les Terres Brunes, apprenant aux hommes l'agriculture. Lors de la Guerre de la Dernière Alliance, Sauron ravage leurs jardins, et on perd la trace des Ents-Femmes. Malgré de nombreuses Quêtes, les Ents ne vont pas les retrouver, et leur population déjà faible va diminuer de l'absence de jeunes Entures et du nombre important d'Ents devenant arbresque.
Troisième Âge[]
À la fin du Troisième Âge, les Ents ne subsistent plus que dans la Forêt de Fangorn. Ils vivent sans se soucier des guerres du monde, n'étant du côté de personne, car personne n'est du leur. L'arrivée de Merry et Pippin dans Fangorn ainsi que leur rencontre avec Sylvebarbe, va bousculer les choses. Ils lui racontent leurs aventures et leur capture par des orques de Saroumane. Le vieil Ent a déjà remarqué les exactions des orques sur la forêt et convoque la Chambre des Ents. Les Ents se mettent d'accord et commencent la Dernière marche des Ents vers l'Isengard. Ils laissent sortir l'armée envoyée contre Fort-le-Cor, puis commence le Siège de l'Isengard. Les défenses sont vite brisées et Saroumane se retrouve coincée dans sa tour, entouré d'un grand lac remplissant son ancienne forteresse. Les Ents abattent ensuite les murailles de la forteresse et transforme Isengard en une forêt et jardin, le Clos d'Orthanc.[6][7]
Une partie des Ents est envoyé avec les Huorns vers Fort-le-Cor. Ils vont y installer comme une forêt qui va détruire l'armée orque en fuite après la Bataille de Fort-le-Cor.[8]
Ils écrasent ensuite les envahisseurs lancés par Sauron contre le Rohan le 12 février 3019.[9]
Ents-Femmes[]
Histoire[]
Très proches des Ents au début dans leurs goûts, elles ont progressivement évoluées. Les Ents aiment les forêts sauvages remplies de grands arbres, boire au ruisseau ou se nourrir des fruits tombés, les Ents-Femmes aiment les arbustes et les prés ensoleillés. Elles veulent que les plantes poussent selon leur bon vouloir, et portent des feuilles et des fruits à leur satisfaction. Elles aiment l’ordre, l’abondance et la paix et cultivent leurs jardins en ce sens. Elles ne désirent nullement parler aux plantes comme les Ents mais qu'elles soient obéies par elles. Vifsorbier évoque des sorbiers qu'ils ont plantés il y a longtemps pour leur plaire, mais elles ont souri disant savoir où trouver mieux.
Elles s'installent en bordures des forêts et les Ents leur rendent visite. Quand Morgoth s'installe au nord de la Terre du Milieu, elles franchissent l'Anduin et créent de nouveaux jardins dans les Terres Brunes. Les visites des Ents s'espacent. Après la chute du Seigneur Sombre, les jardins des Ents-Femmes connaissent une abondance de floraisons, leurs champs regorgeant de blé. Elles transmettent leur savoir-faire aux hommes de l'époque, qui leur vouent une grande reconnaissance. Sylvebarbe fait remarquer à Merry et Pippin que la Comté leur plairait beaucoup.[1]
Lors de la Guerre de la Dernière Alliance, Sauron pour ralentir ses ennemis le long de L'Anduin, pratique la technique de la terre brûlée et incendie toute cette région. Les Terres Brunes deviennent un désert. On ne connait pas le sort exact des Ents-Femmes. Si beaucoup ont surement péries, d'autres ont pu fuir vers l'est. Certaines ont peut-être été capturées pour servir d'esclaves fermières, leur longue captivité les rendant probablement encore plus différentes des Ents, rendant tout futur rapprochement encore plus difficile.[10]
Quête des Ents-Femmes[]
Lors de la Guerre de la Dernière Alliance, Sylvebarbe s'est rendu dans les Terres Brunes, désirant revoir Fimbrethil. Il découvre alors la dévastation de leurs terres et leur disparition.
Les Ents se lance alors dans une grande quête pour les retrouver. Ils quittent leurs forêts, parcourant le monde en les appelant par leurs noms. Interrogeant ceux qu'ils croisent, ils n'obtiennent que de vagues informations contradictoires. La quête est longue et infructueuse et les Ents retournent dans leurs bois, tout à leur chagrin. Souvent certains repartent, tenter de les trouver, mais avec le temps, c'est de plus en plus rare et de moins en moins loin. Au temps de la Guerre de l'Anneau, les Ents sont vieux et les Ents-Femmes ne sont plus qu'un souvenir pour eux.
Les Elfes ont composé des chansons sur la Quête des Ents, et certains sont passés dans les langues des Hommes. Les Ents eux, se contentent maintenant de fredonner leurs noms de temps à autre.
Une croyance répandue chez les Ents, et qu'ils se reverront dans l’avenir, dans un pays leur convenant à tous. Il est présagé que cela n'arrivera qu'après que les Ents et les Ents-Femmes aient perdu la totalité de ce qu'ils ont aujourd’hui.[1][11]
Avec la disparition des Ent-Femmes, ne naissent plus d'Enture depuis la fin du Deuxième Âge. Quelques rares Ents sont morts par malchance durant cette période, mais plus sont devenus "arbresques". Déjà naturellement peu nombreux, trop peu d'Ents sont encore actifs lors de la Guerre de l'Anneau.[1]
Lors de deux dernières rencontres, Merry et Pippin promettent à Sylvebarbe de venir en personne s'ils ont des nouvelles des Ents-Femmes dans la Comté.[12][7]
Hommes-arbres[]
Halfast Gamegie a aperçu un Homme-arbre grand comme un orme qui marchait dans les Landes du Nord. Quand son cousin Sam raconte cette anecdote au Dragon Vert, il provoque l'hilarité des Hobbits présents et les moqueries de Ted Rouquin.[13] Cette description correspond à celle d’un Ent, mais ce chapitre a été écrit bien avant que Tolkien n’invente le concept des Ents, qui lui est venu au moment de la rédaction du chapitre Sylvebarbe.[14][15] Pour de nombreux fans, les Hommes-arbres sont des Ents et même surement les Ents-Femmes perdues. On ne sait pas si Tolkien lui-même a consciemment considéré une telle connexion, a revisité la question par la suite, ou a décidé que Halfast ne devait pas être pris au mot.
Huorns[]
La nature exacte des Huorns est inconnue. Ils sont peut-être des Ents devenu "arbresques", des arbres devenus "entiques", ou un mélange des deux. Selon Merry, la première solution est la vraie.[6]
Caractéristiques[]
Aspect[]
L'aspect des Ents peut varier de manière considérable selon l'essence d'arbre à laquelle ils s'identifient. On peut néanmoins observer certaines constantes physiques, telles la peau pareille à de l'écorce, et la barbe ou la chevelure semblable à des rameaux de branches broussailleuses. Il y a une grande diversité de formes, des couleurs, tailles et circonférences. La grandeur et la longueur des bras et des jambes varie ainsi que le nombre d’orteils et de doigts, qui va de trois à neuf.
Certains comme Sylvebarbe, rappellent les hêtres ou les chênes. D'autres à la peau brune, avec de grandes mains aux doigts écartés et de courtes jambes épaisses, ressemble à des châtaigniers. Ceux rappelant le frêne, sont grands, avec de longues jambes, droits et gris, leurs mains sont dotées de doigts multiples. Les plus grands des Ents ressemble à des sapins. Ils n'ont presque pas de cou et sont très peu souples, n'ayant qu'une faible courbure à la taille quand ils s'allongent pour ne pas s'endormir. Comme dit dans le livre avec le temps les bergers ressemblent aux moutons et les moutons au berger.
Les Ent-Femmes sont un peu différentes. Leur vie au grand air les a rendues courbées et brunies par leur travail. Leurs cheveux desséchés par le soleil sont de la blondeur des blés et leurs joues d’un rouge pomme.
Le point commun à tous les Ents sont leurs yeux. pas tous aussi âgés, ni aussi profonds, que ceux de Sylvebarbe, mais tous avec cette même expression lente, songeuse et soutenue, et cette même étincelle verte.
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- C’était comme s’il y avait au fond un puits énorme, rempli d’une mémoire séculaire, d’une lente et longue pensée soutenue ; mais le présent étincelait à la surface : comme un chatoiement de soleil sur les feuilles extérieures d’un grand arbre, ou sur les rides d’un lac très profond. Je ne sais pas, mais c’était comme si un être qui aurait grandi dans le sol – endormi, si on veut, ou qui n’aurait fait que se sentir, du bout des racines jusqu’à la pointe des feuilles, entre terre et ciel – venait soudain de s’éveiller, et vous considérait avec toute la lenteur et l’attention qu’il avait appliquées à ses propres affaires intérieures pendant d’innombrables années.
Les Deux Tours - "III-4. Sylvebarbe"
Ils sont doués d'une très grande force, venant des "os de la terre", ils peuvent fendre la pierre et la réduire en miette avec leurs mains et leurs pieds. Les Trolls ont été créés en contrefaçons des Ents par l’Ennemi, et sont moins puissants que les ents. Un fort coup de Hache pourrait les blesser, mais le guerrier n'aurait pas le temps d'en mettre un deuxième. Le feu peut les blesser, voire les tuer.[1]
Habitat[]
Ils habitent dans les Maisons d'Ents. C'est un lieu partiellement abrité, toujours pourvu d'une source et entourée d'arbres. Leurs tailles et formes varient et les Ents ont souvent plusieurs lieux de résidence. Elles peuvent contenir un lit couvert d'herbes et de fougère, qui leur sert à s'allonger pour pouvoir réfléchir sans s'endormir, les Ents dormant debout. Une table peut également être présente. Ils possèdent un système d'éclairage, grâce à un liquide ressemblant à de l'eau, qui dans de grands récipients, produit de la lumière.
En plus de l'eau des ruisseaux et des fruits des bois, ils boivent les fameuses Boisson d'Ent qu'il brasse eux-mêmes. Certaines sont très proches de l'eau, mais avec une senteur ou une saveur indéfinissable, rappelant l'odeur d'une forêt lointaine, portée par une fraîche brise nocturne. D'autres, plus pour le matin, sont plus terreuses et plus corsées, fortifiantes et nutritives. Elles favorisent la croissance du corps et des cheveux.[1]
Caractère[]
Ils ne prennent pas de décisions rapides ou "Hative" et sont lents de tempérament habitué à fréquenter les arbres.[1] En cas de réveil et de colère, ils peuvent être des adversaires redoutables, comme le montre leur attaque sur l'Isengard, ou ils réduisent à néant les forces de Saroumane et une grande partie de la citadelle.[6]
Langue[]
L'entique est une langue différente de toutes les autres : lente, sonore, répétitive et très nuancée, si bien que personne d'autre qu'eux-mêmes ne peut la parler. Chaque nom raconte l'histoire de son sujet, pour les être ou choses très anciennes, leur nom peut-être très long et évolue avec le temps. Etant lente, les Ents la parlent très peu, sauf s'ils ont quelque chose à dire qui vailent la peine d'être longement dite et écoutée. Les Elfes ont appris aux Ents leur langue afin de pouvoir communiquer avec eux. Les Ents, très doués dans l'apprentissage de toute langue, montrent une affection particulière pour le quenya.[1][4]
Anciennes versions du légendaire[]
Tolkien déclare dans une lettre, que les Ents lui sont apparus sans préméditation lors de la rédaction du Livre.[14][3]
Dans une première version du chapitre Nombreuses séparations, après la promesse de Merry et Pippin de chercher les Ents-Femmes, Aragorn rappelle à Sylvebarbe que les terres de l'est sont maintenant ouvertes après la chute de Sauron. Le vieil Ent remue la tête en disant que c'est bien loin.[16]
Dans les premières ébauches, les Ents participent à la bataille finale. Ils sont prévenus par les Aigles envoyés par Galadriel de l'arrivée d'une armée dans le Wold. Une fois cette armée repoussée, ils rejoignent l'armée des elfes de Galadriel et vont à la Morannon.[17][18]
Dans l’épilogue non publié du Seigneur des Anneaux, Rose dit à son père qui leur raconte des histoires, qu'elle ira dans les bois pour chercher les Ents-Femmes. Sam lui répond que peut-être, elles ne veulent pas être retrouvées et que les Ents sont fatigués de chercher.[19]
Etymologie[]
Le terme Ent, est en fait leur appellation dans les Langues du Val d’Anduin et celle des Hommes du Rohan.[20] C'est un terme de vieil angalis signifiant géant.[21]
En Sindarin il sont appelé Onidrim (peule-Ent) en tant que peuple et Onod, pluirel enyd, en tant qu'individus.[21]
Saroumane les appelle les "sauvages démons du bois".[12]
Apparitions[]
Films[]
Les Ents et le Siège de l'Isengard sont présents dans la trilogie de Peter Jackson, Le Seigneur des Anneaux. À la différence du livre, la Chambre des Ents ne décide pas d'action contre Saroumane. Merry et Pippin demande à Sylvebarde de les déposer à côté de l'Isengard. Voyant les dégâts fait à la forêt par les orques, l'Ent appelle ses congénères et lance l'assaut sur la citadelle.
Série[]
Dans la série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir, les Ents sont présents. On les aperçoit lors du passage du météore amenant L'Étranger sur la Terre du Milieu.[22] Isildur et Arondir, croise un couple d'Ents dans les bois autour de Pelargir.[23]
Affiliations[]
Notes et références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 et 1,8 J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux , Les Deux Tours - Livre 3, "IV. Sylvebarbe"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "II. Sur Aulë et Yavanna"
- ↑ 3,0 et 3,1 J.R.R. Tolkien, Lettres - Lettre 247
- ↑ 4,0 et 4,1 J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux - Appendice F : "I. Langues et peuples du Troisième Âge"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXII. La ruine de Doriath"
- ↑ 6,0 6,1 et 6,2 J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux , Les Deux Tours - Livre 3, "IX. Épaves et rebuts"
- ↑ 7,0 et 7,1 J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux , Le Retour du Roi - Livre 6, "VI. Nombreuses séparations"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux , Les Deux Tours - Livre 3, "VII. Le Gouffre de Helm"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux - Appendice B : "Chronologies des Terres Anciennes"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Lettres - Lettre 144
- ↑ J.R.R. Tolkien, Lettres - Lettre 334
- ↑ 12,0 et 12,1 J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux , Les Deux Tours - Livre 3, "X. La voix de Saroumane"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux , La Communauté de l'Anneau - Livre 1, "II. L'ombre du passé"
- ↑ 14,0 et 14,1 J.R.R. Tolkien, Lettres - Lettre 180
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), The Return of the Shadow - The second phase, "XV. Ancient History"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Sauron Defeated - Part. 1, "VII. Many Partings"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), The War of the Ring - Part. 3, "VIII. The Story Foreseen from Forannest"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), The War of the Ring - Part. 3, "XIII. The Black Gate Opens"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Sauron Defeated - Part. 1, "XI. The Epilogue"
- ↑ Wayne G. Hammond, Christina Scull, J.R.R. Tolkien, The Lord of the Rings: A Reader's Companion - Nomenclature of The Lord of the Rings, by J.R.R. Tolkien , Les Ents.
- ↑ 21,0 et 21,1 Wayne G. Hammond, Christina Scull, The Lord of the Rings: A Reader's Companion - The Two Towers, Book Three : "IV. Treebeard"
- ↑ Les Anneaux de Pouvoir - Saison 1, "I. L'ombre du passé"
- ↑ Les Anneaux de Pouvoir - Saison 2, "IV. L'aîné"