De nombreux Combats dans la forêt de Brethil ont lieu durant la Guerre des Joyaux, entre les orques et le Haladin.
Les combats évoqués ici, sont souvent justes rapidement décrits par Tolkien dans le Silmarillion ou la Geste des enfants de Húrin sans que l’auteur leur ait donné de noms. La forêt de Brethil est le théâtre de nombreuses embuscades et escarmouches, nous ne décrivons ici que les principaux combats.
Histoire[]
Contexte[]
Après l'Attaque du Thargelion, Haleth a conduit son peuple dans la forêt de Brethil. Avec la permission de Thingol, à condition qu'ils gardent les Gués de la Taeglin, ils vivent dans les profondeurs de la forêt en petites communautés, espérant échapper aux grands conflits de la Guerre des Joyaux.
Après les victoires de Morgoth lors de Dagor Bragollach et la Chute de Tol Sirion, plus rien n'arrête les orques pour descendre le Sirion et attaquer le Beleriand. La Vieille Route Sud qui relie Tol Sirion à Nargothrond traverse Brethil et permet de franchir les Gués de la Taeglin, passage le plus rapide pour accéder au Beleriand Occidental.[1][2]
Après la chute du Dorthonion, une partie des survivants de la Maison de Bëor s’installe au Brethil.
Plusieurs combats et batailles ont lieu dans la forêt de Brethil à partir de cette époque. Les exploits des Haladin de cette époque sont salués avec honneur dans les contes du Premier Âge.[3]
Première attaque de Brethil[]
Les orques commencent à traverser la forêt, pour attaquer le Brethil et les terres plus au sud. En 458 P.A., Halmir, le seigneur des Haladin, envoie un message à Thingol, pour lui demander de l'aide. Le roi du Doriath, lui envoie une forte troupe de Sindar armée de haches menée par Beleg Cúthalion, son capitaine des gardes frontaliers. Les hommes et les elfes les prennent en embuscade et anéantissent une légion d'orques qui traverse la forêt.
Cette victoire va rendre les orques prudents et ils évitent la traversée du Taeglin pendant de nombreuses années. Une paix vigilante s'installe au Brethil, leur offrant un répit au Haladin ainsi qu'au royaume de Nargothrond.
Huor et Húrin, qui vivent à cette époque chez leurs parents de la forêt, participent à la bataille. Leur détachement est séparé des autres et ils sont poursuivis jusqu’au gué de Brithiach. Ils ne doivent leur vie sauve qu’au brouillard que Ulmo fait s’élever du Sirion et qui les dissimule. Arrivés au Dimbar ils sont emportés par les Aigles de Thorondor à Gondolin, où ils resteront près d'un an, choyés par Turgon.[3]
Deuxième attaque de Brethil[]
Le pouvoir de Morgoth s'étend à nouveau et les raids dans le sud reprennent progressivement. Le Dimbar finit par tomber sous le contrôle des orques. En 486 P.A. ils franchissent le Gué de Brithiach et attaquent le Brethil. Handir, seigneur des Haladin rassemble tous les hommes qu'il peut et les repoussent. Les orques traversent les gués du Taeglin et font des razzias chez les forestiers vivant au sud du Taeglin.
Beaucoup parmi ces forestiers ont suivi les conseils de Beleg, et envoyé leurs femmes et leurs enfants chercher refuge en Brethil avant l’attaque. Ceux qui sont restés en arrière sont battus par les orques et la plupart sont tués ou capturés. Après leurs pillages, les orques rebroussent chemin pour rejoindre la route et ramener leur butin et leurs captifs au nord.
Túrin et ses Gaurwaith sont proches et souhaitent récupérer une partie du butin des orques. Túrin retissant, accepte finalement de partir avec Orleg espionner les orques. Ils sont surpris par les éclaireurs qui les prennent pour des espions Noldor. Ils tuent Orleg avec leurs flèches et Túrin leur échappe. Craignant que l’alerte soit donnée chez les Elfes de Nargothrond, les orques tuent leurs prisonniers et s'enfuient vers le nord.[4]
Troisième attaque de Brethil[]
L'Ennemi tourne son regard vers Nargothrond, où Túrin s'est établi et remporte de nombreux succès contre ses orques.
En 495 P.A., Morgoth lance à nouveau ses orques contre le Brethil. Les Haladin sont peu nombreux, beaucoup étant morts lors de Nírnaeth Arnoediad. Handir leur seigneur, est tué lors des combats et les derniers hommes de Brethil doivent se réfugier au plus profond des bois. Son fils Brandir lui succède. Après cette défaite, le passage pour les orques à travers la forêt est grandement facilité.[5]
Embuscade aux gués du Taeglin[]
La même année, après la Bataille de Tumhalad et la prise de Nargothrond, les orques amènent les prisonniers elfes, dont Finduilas, vers Angband et décident de passer par Brethil. Túrin, qui arrive à la fin du sac de la ville, est ensorcelé par Glaurung. Il assiste pétrifié au départ des prisonniers, puis part, sur la suggestion du dragon, pour le Dor-lómin essayer de sauver sa mère plutôt que de suivre les orques.[6]
La troupe des orques avance lentement et est repérée à l'avance par les Haladin. Dorlas veut prendre sa part aux combats et rassemble une grande troupe d'archers pour leur tendre une embuscade aux Gués de la Taeglin. Les orques se replient vers un petit tertre proche des gués et exécutent tous leurs prisonniers. Ils clouent Finduilas à un arbre avec une lance. Ils sont finalement écrasés par les Haladin. La princesse de Nargothrond s'adresse à Dorlas avant de mourir pour lui demandant de dire à Mormegil qu'elle repose ici. Les forestiers l'enterrent sur le lieu de sa mort, qui est connu sous le nom de Haudh-en-Elleth.
Túrin, enfin libéré du sort de Glaurung se lance à la poursuite des orques et arrive aux gués un mois après l'embuscade. Il sauve Dorlas et ses hommes qui sont aux prises avec des orques. De lui, il apprend le destin de Finduilas et tombe en pâmoison sur le tertre. Dorlas le reconnait pour être Morgemil, le capitaine de Nargothrond, et le ramène chez eux.
Túrin, soigné par Brandir, s'installe chez les Haladin. Ils participent à de nombreux raids et apprennent aux orques à craindre les gués et le Haudh-en-Elleth.[5][7]
C'est là, sur le tertre, qu'il découvre un jour une jeune fille nue qui a tout oublié et ne sait même plus parler. Après sa guérison, Niniel et Túrin vont se rapprocher et finalement se marier contre l'avis de Brandir. Ils ne le savent pas, mais Niniel est en réalité Niënor, la jeune sœur de Túrin, qui est sous l'emprise d'un sort d'amnésie totale lancé sur elle par Glaurung.[8]
Quatrième attaque de Brethil[]
Túrin a promis à son épouse de ne plus combattre, sauf à défendre sa maison. Glaurung qui règne sur Nargothrond, veut massacrer les hommes libres de Brethil. Il envoie ses orques harceler les Haladin et tenter d'envahir la forêt. En l'absence de Túrin, Dorlas et ses hommes ont le dessous et les orques franchissent les gués et commencent à pénétrer plus en avant dans la forêt. En 498 P.A. Turambar reprend alors son épée Gurthang et retourne aux combats. Le noir épée se révèle et combat les envahisseurs, mais se dévoile au dragon.
À la tête de plusieurs centaines d'hommes, ils nettoient la forêt des orques et pendent leurs cadavres aux abords des gués. Glaurung envoie contre eux une deuxième armée, qui est prise en embuscade et presque totalement anéantie. Les cadavres des orques sont rassemblés en de grands buchers dont la fumée est vue jusqu'à Nargothrond. La colère de Glaurung et terrible, mais il n'envoie plus d'orques. Il va décider après une longue réflexion d'attaquer lui-même Brethil.[5][9]
Mort de Glaurung[]
Au printemps suivant, dans la forêt de Brethil, Niniel tombe enceinte. À la même époque, Glaurung quitte Nargothrond et prend la direction du Nord-Est, comme s'il se rendait à Angband. À l'été, il est clair que le dragon se dirige vers la forêt. Les hommes qui y habitent craignent qu'il ne s'attaque à eux. Túrin sait qu'un affrontement direct des hommes de Brethil avec le dragon serait une folie. Il décide de tenter de le vaincre par la ruse. Accompagné par Dorlas et Hunthor, il va au-devant du dragon et Túrin l'attend dans les Gorges de la Taeglin, non loin de Cabed-en-Aras. Dorlas s'enfuit par peur du monstre et Hunthor est tué par un rocher décroché de la falaise par le passage du monstre. Alors que Glaurung tente de passer par-dessus, Túrin le frappe d'un coup mortel avec son épée Gurthang.
Alors qu'il veut récupérer son épée, Túrin est touché par le sang du dragon et les maléfices de son regard et s'évanoui comme mort. Níniel arrive alors, et soigne son époux inconscient. Glaurung lui révèle qui elle est vraiment avant de mourir. Libérée du sort maléfique, Niënor se rappelle tout et comprend qu'elle est enceinte de son propre frère. Elle se jette alors dans la rivière et se donne ainsi la mort. Brandir a assisté à la scène et croit que Túrin est mort. Il retourne vers les villageois pour leur raconter la vérité. Túrin arrive alors et refuse d’admettre la vérité. Il tue Brandir avant de s’enfuir dans les bois. Il finit par rencontrer Mablung qui lui raconte l’ensorcellement de Niënor. Túrin comprend alors qu’il a été rejoint par la malédiction de Morgoth. Il retourne prêt de la dépouille du dragon et se tue avec son épée qui se brise sous lui. Les elfes et les hommes l’enterrent et mettent sur sa tombe la Pierre des Infortunés où ils gravent son nom et celui de sa sœur. Hardang, de la Maison de Haleth, succède à Brandir.[5][10]
Guerre civile à Brethil[]
En 500 P.A. Morgoth finit par libérer Húrin. Après de longues errances, il quitte ses compagnons et tente en vain de trouver l'entrée de Gondolin au pied de l'Echoriath. Grâce à ses espions, Morgoth apprend ainsi dans quelle région se trouve la cité cachée. En 501 P.A. Húrin retourne à Brethil et se rend sur le lieu de la mort de ses enfants. Il y découvre Morwen qui meurt dans ses bras. Il rencontre alors des hommes du peuple de Haleth commandés par Manthor. Ils l'emmènent avec eux à Obel Halad, où est installé le siège du chef des Haladin, Hardang. Ce dernier emprisonne Húrin et le soumet à un jugement. Néanmoins, Húrin est soutenu par Manthor. Une guerre civile se déclenche au cours de laquelle Hardang est tué. Aidé par Manthor, Húrin enterre Morwen, là où repose leur fils Túrin. Le lendemain, Manthor est tué par une flèche d’un de ses opposants. Les Haladin n’arrivent pas à élire un nouveau seigneur et vivent alors en petite communauté indépendante. Húrin quitte Brethil retrouve ses compagnons de Hithlum et prend la direction de Nargothrond.[11][12]
Conséquences[]
Les Haladin de la forêt de Brethil ont été pris dans les tourments de la Guerre des Joyaux et de la Malédiction de Húrin. Sans chef, ils vont survivre cachés jusqu’à la fin de la guerre et la chute de Morgoth.
Voir aussi[]
Affiliations[]
Guerre des Joyaux[]
Batailles et Guerres[]
Notes et références[]
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Carte du Beleriand et des terres au nord
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XIV. Les Royaumes de Beleriand"
- ↑ 3,0 et 3,1 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XVIII. La ruine de Beleriand et la chute de Fingolfin"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Contes et légendes inachevés - Premier Âge, "II. Narn I Hîn Húrin, la Geste des Enfants de Húrin"
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXI. Túrin Turambar"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Les Enfants de Húrin - "XI. La chute de Nargothrond"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Les Enfants de Húrin - "XIII. La venue de Túrin en Brethil"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Les Enfants de Húrin - "XV. Niënor en Brethil"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Les Enfants de Húrin - "XVI. La venue de Glaurung"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Les Enfants de Húrin - "XVII. La mort de Glaurung"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), Le Silmarillion - Quenta Silmarillion, "XXII. La ruine de Doriath"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien (éd.), The War of the Jewels - Part. 3, "I. The Wanderings of Húrin"