Belegost est l'une des deux cités des Nains des Montagnes Bleues, avec Nogrod.
Géographie[]
Belegost se trouve dans la partie centrale des Montagnes Bleues, près du Mont Dolmed, au nord de Nogrod,[5] et non loin du col de la Route des Nains.
Histoire[]
Belegost fut fondée, et nommée Gabilgathol en khuzdul, en 1250 A.A.,[6] par l'un des Sept Pères des Nains, l'ancêtre de la famille des Torses-larges ou des Barbes-de-feu.[7]
Parmi les Nains de Belegost se trouvaient les meilleurs forgerons et sculpteurs de Terre du Milieu. Dans les ateliers de leurs armuriers, ils fabriquèrent de nombreuses armes brillantes et forgèrent les premières cottes de mailles. Bientôt, ils rencontrèrent les Elfes du Beleriand et établirent une relation de commerce avec eux. Pendant plusieurs siècles, ils renforcèrent leurs relations commerciales et furent employés par Elwë (Elu Thingol), roi des Sindar du Doriath. Dans les grottes de Menegroth, ils lui creusèrent une demeure royale et une place-forte, et lui créèrent des trésors et des armes. Le long de la Route des Nains, ils négociaient de Belegost à Nogrod, puis jusqu'à Menegroth. L'un de leurs paiements pour ces services fut Nimphelos, la Grande Perle.
Au cours du Premier Âge, les Nains de Belegost et leur seigneur, Azaghâl, acquirent une grande renommée durant la Guerre des Joyaux. Lors de la Cinquième Bataille, Nírnaeth Arnoediad, seuls les Nains purent résister à la chaleur du feu des dragons car, étant une race de forgerons, ils étaient habitués à une grande chaleur. Ils portaient des masques d'acier sur leurs heaumes et avaient forgé des haches assez solides pour tenir les dragons en échec. Bien qu'Azaghal fût tué, il blessa Glaurung, le Père des Dragons, et la progéniture de dragons fuit le champ de bataille jusqu'à Angband.[8][9]
Alors qu'ils étaient initialement amis des Elfes de Beleriand, en 503 P.A. les Nains de Nogrod tentèrent d'assassiner Elwë du Doriath dans son trésor après lui avoir réclamé en paiement le Nauglamír serti d'un Silmaril, et ils le laissèrent pour mort mais furent chassés. Les Nains de Belegost furent sollicités par ceux de Nogrod pour les aider dans leur vengeance contre Doriath, mais ils refusèrent et tentèrent même, vainement, de les dissuader.
À la fin du Premier Âge, Belegost fut ruinée lors de la Guerre de la Grande Colère (545-586 P.A.).[10] Autour de 40 D.A., de nombreux Nains des Montagnes Bleues migrèrent de Belegost vers Khazad-dûm (Moria)[11] et emportèrent avec eux beaucoup de science et d'artisanat. Malgré tout, les montagnes et les plaines au nord et à l'ouest du Petit Lhûn demeurèrent le pays des Nains.[12]
Étymologie[]
Belegost est un mot sindarin qui signifie "Grande Forteresse",[13] de beleg = "grand" + os(t) = "forteresse".[14] Son nom est Gabilgathol dans la langue des Nains (khuzdul), Mickleburg dans la langue commune (ouistrain), et Túrosto dans la langue des Noldor (quenya).
Anecdotes[]
Le 12ème tome de "l'Histoire de la Terre du Milieu", les Peuples de la Terre du Milieu, contient un essai intitulé "Des Nains et des Hommes"[7], qui fait un peu de lumière sur les habitants de Belegost, qui ne seraient pas liés au peuple de Durin, les Longues-barbes, mais appartiendraient à celui des Torses-larges et/ou des Barbes-de-feu.
De plus, comme le montre Christopher Tolkien dans La Trahison d'Isengard (et reprise dans l'Atlas de la Terre du Milieu de Karen Wynn Fonstad), l'une des premières cartes de J.R.R. Tolkien montre toujours Belegost dans les Montagnes Bleues à l'époque du Troisième Âge, indiquant une survie limitée de la ville, une indication de ses ruines, ou une erreur de la part de ces auteurs.
Autres versions du légendaire[]
Sur l'extension vers l'est de la première carte du Silmarillion, la Route des Nains traverse les Montagnes Bleues sous le Mont Dolmed, puis tourne vers le sud et continue jusqu'au bord de la carte avec la mention "Vers le sud au pied à l'est des Montagnes Bleues sont Belegost et Nogrod". Dans la deuxième version des Premières Annales de Beleriand et dans les Annales Ultérieurs de Beleriand, Belegost est à l'est des Montagnes Bleues et loin au sud du Beleriand.
Sur la deuxième carte du Silmarillion, la position de Belegost a ensuite été déplacée par J.R.R. Tolkien au nord du Mont Dolmed . Cela correspond à sa position dans le Quenta Silmarillion de 1937, dans la version révisée du Quenta Silmarillion ultérieur, et dans les Annales Grises.
La position de Belegost est indiquée sur les pentes sud de l'éperon oriental de la partie des Montagnes Bleues qui est au sud du Golfe de Lune, sur la première carte du Seigneur des Anneaux dessinée par J.R.R. Tolkien, sur la version de cette carte redessinée par Christopher Tolkien et publiée dans la Trahison d'Isengard, et sur la carte du Seigneur des Anneaux de 1943, mais pas sur les cartes ultérieures. Christopher Tolkien n'explique pas pourquoi cette position de Belegost n'a pas été retenue sur les cartes ultérieures, mais il est possible que son père se soit rendu compte qu'elle était différente de la position qu'il indiquait sur la carte du second Silmarillion.
Bien que les emplacements de Belegost et du Mont Dolmed ne soient pas indiqués sur la carte générale de la Terre du Milieu ni sur la carte de l'ouest de la Terre du Milieu à la fin du Troisième Âge, le Mont Dolmed peut être identifié comme la montagne la plus occidentale de la partie centrale des Montagnes Bleues qui est au nord du Golfe de Lune, en utilisant la position du Mont Dolmed par rapport aux positions de la colline Himring et du plateau de Taur-nu-Fuin sur la carte du Beleriand et des terres au Nord, et en déterminant la position de Belegost et du Mont Dolmed par rapport aux positions de leurs restes respectifs après la Guerre de la Grande Colère, l'île de Tol Himling et l'île de Tol Fuin, sur la carte originelle de Christopher Tolkien de l'Ouest de la Terre du Milieu à la fin du Troisième Âge. Cet endroit est sur une latitude similaire à celle du Lac Nenuial.
Affiliations[]
Carte interactive[]
Notes et références[]
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien, La Guerre des joyaux, "Première partie. Les Annales grises", entrée pour l'année 1050 A.A., §3
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien, La Guerre des joyaux, "Première partie. Les Annales grises", entrée pour l'année 1250 A.A., §19
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien, Le Silmarillion, "Quenta Silmarillion : Des Sindar"
- ↑ J.R.R. Tolkien, "Eldarin Hands, Fingers & Numerals, and Related Writings — Part Two" (édité par Patrick H. Wynne), dans Vinyar Tengwar, Numéro 48, Décembre 2005 "... qui avait certainement été fondé il y a bien longtemps... avant la venue des Noldor exilés, probablement avant que les Eldar du Grand Voyage n'atteignent le Beleriand", p. 24
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien, Le Silmarillion, "Carte du Beleriand et des terres au nord"
- ↑ The War of the Jewels, Part One, The Grey Annals
- ↑ 7,0 et 7,1 Les Peuples de la Terre du Milieu, Partie II (Late Writings), Chapitre X (Of Dwarves and Men), Relations of the Longbeard Dwarves and Men
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien, Le Silmarillion, "Quenta Silmarillion : De la Cinquième Bataille : Nirnaeth Arnoediad"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien, Contes et Légendes inachevés, "Narn i Hîn Húrin (Le conte des enfants de Húrin)", "Le départ de Túrin"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, Vol. 4 : Appendices et Index, Appendice A, "Le Peuple de Durin", Troisième paragraphe
- ↑ J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, Vol. 4 : Appendices et Index, Appendice B, "Le Second Âge", entrée pour l'année c. 40
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien, Contes et Légendes inachevés, "L'histoire de Galadriel et Celeborn", "Concernant Galadriel et Celeborn"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien, Le Silmarillion, "Index des noms", entrée "Belegost"
- ↑ J.R.R. Tolkien, Christopher Tolkien, Le Silmarillion, "Appendice : éléments dans les noms quenya et sindarin", entrées beleg, os(t)